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© AFP/CRISTINA QUICLER
Le milieu Joaquin Correa (N.11) inscrit le 2e but de Séville FC contre Leicester City au stade Sanchez Pizjuan, le 22 février 2017
Dominateur, le Séville FC a battu Leicester (2-1) sans toutefois plier la rencontre, mercredi en huitième de finale aller de Ligue des champions, laissant Jamie Vardy marquer à l'extérieur pour maintenir en vie le club anglais en vue du match retour mi-mars.
Les Sévillans pensaient pourtant avoir fait le plus dur avec des buts de Pablo Sarabia (25e) puis Joaquin Correa (62e). Mais faute de concrétiser leurs multiples occasions face à l'excellent gardien Kasper Schmeichel, qui a arrêté un penalty mal tiré de Correa (14e), les joueurs andalous ont laissé les champions d'Angleterre revenir dans le match avec le tout premier but en C1 de Vardy (73e), lui qui n'avait plus marqué depuis décembre 2016.
Cela laisse des raisons d'espérer à Leicester, mal en point en Premier League et ballotté au stade Sanchez-Pizjuan avant d'arracher ce but contre le cours du jeu.
Séville, de son côté, devra se méfier lors de la seconde manche le 14 mars, car sa supériorité technique, son jeu huilé et ses multiples tentatives sur les montants (50e, 88e) ne le préservent en aucun cas d'un retournement de situation au retour.
"Nous avons été très supérieurs dans le déroulé du match", a commenté l'entraîneur sévillan Jorge Sampaoli. "Il faut attendre le match retour, qui sera difficile comme ce soir, mais je crois que mon équipe méritait mieux."
Les Andalous ne cessent de l'afficher publiquement: ils rêvent de rejoindre les quarts de C1 pour la deuxième fois de leur histoire, la première depuis 1957-1958. Mais rien est fait au terme de ce match aller où ils ont pourtant écoeuré leurs adversaires pendant plus d'une heure.
- Vardy ramène l'espoir -
D'entrée, les meilleures occasions ont été sévillanes: tir de Sarabia qui frôle le cadre, quasi but contre son camp de Christian Fuchs (7e), penalty provoqué et manqué par Correa devant Schmeichel (14e), nouvelles parades du portier face à Sergio Escudero (22e) ou Correa (37e)...
Finalement, sur un centre du même Escudero, Sarabia a placé une tête croisée impeccable qui est entrée avec l'aide du poteau (25e). En principe, cela aurait dû assommer Leicester, d'autant que Correa a doublé la mise à l'heure de jeu après une merveille de passe décisive de Stevan Jovetic (62e): ce dernier a contrôlé le ballon de la poitrine dans la surface, avant de décaler son partenaire d'un subtil extérieur du pied.
Mais quand Leicester semblait à terre, Vardy lui a rendu espoir: l'attaquant anglais, peu en réussite cette saison, s'est arraché pour devancer le gardien sévillan sur un centre et marquer un but peut-être crucial (73e).
"Nous avions un peu la peur de jouer, de garder le ballon et de chercher des solutions. Mais petit à petit, nous avons pris confiance", a analysé l'entraîneur de Leicester Claudio Ranieri. "Notre but laisse ouvert le match retour, c'est très important."
Séville a eu beau pousser, le défenseur français Adil Rami a eu beau expédier une tête puissante sur la transversale (88e), le score en est resté là.
Et les Sévillans peuvent garder un goût d'inachevé: mal récompensés de leur domination, les triples tenants de l'Europa League s'exposent à une mauvaise surprise au match retour. C'est aussi ça, le charme de la Ligue des champions. Et Séville risque de payer pour l'apprendre...