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© AFP/JAVIER SORIANO
La star du Real Cristiano Ronaldo
partage sa joie avec ses coéquipiers après son premier but contre l'Atlético Madrid, le 2 mai 2017 à Bernabeu
Cristiano Ronaldo règne sur Madrid et sur l'Europe ! Un triplé du Portugais a permis au Real de dominer encore l'Atletico (3-0) mardi en demi-finale aller de Ligue des champions et d'entrevoir une deuxième finale consécutive après celle remportée l'an dernier face au voisin "colchonero".
Dominateur au stade Santiago-Bernabeu, le Real a encore battu l'"Atleti", comme en finale 2014 et 2016. Et l'équipe de Zinédine Zidane peut déjà avoir la tête à Cardiff où elle disputera vraisemblablement sa troisième finale de C1 en quatre ans, sous réserve de confirmer le 10 mai lors du match retour.
Cette régularité dans l'exploit, le Real la doit à un Ronaldo souverain, buteur d'une tête à bout portant (10e), d'une demi-volée imparable (73e) et d'un plat du pied (86e) qui a mis en transe le public merengue.
"Il faut féliciter l'équipe, l'équipe a été phénoménale. C'est moi qui ait eu la chance de marquer mais l'équipe a bien joué, du début à la fin", s'est réjoui le Portugais.
Déjà auteur de cinq buts en quarts contre le Bayern Munich, le quadruple Ballon d'Or (32 ans) a écrit une nouvelle page de sa légende personnelle, portant son record de buts en C1 à 104 unités.
A l'autre bout du terrain, impuissant, le Français Antoine Griezmann voyait ses rêves de trophées encore fracassés par le Portugais, comme à chacun de leurs rendez-vous majeurs en 2016... Et l'Atletico semble plus que jamais maudit après avoir été déjà vaincu par le Real en finale 2014 (4-1 a.p.), puis en finale 2016 (1-1 a.p., 5-3 t.a.b.)...
Toujours plus haut, Ronaldo (10 buts) peut désormais viser la tête du classement des buteurs de l'épreuve-reine européenne cette saison, occupée par un Lionel Messi déjà hors-course avec Barcelone (11 buts). En attendant, peut-être, d'égaler l'Argentin avec un cinquième Ballon d'Or....
- Puissance offensive -
Le Real, lui, peut espérer lever une autre malédiction, celle qui s'attache aux clubs tenants de la C1 puisque aucun d'eux depuis l'AC Milan en 1990 n'a réussi à conserver son trophée.
La puissance offensive du Real de Ronaldo est telle que cela fait désormais 59 matches officiels d'affilée que l'équipe inscrit au moins un but, soit depuis plus d'un an !
Mardi, dans un match très intense mais rapidement plié, il n'a fallu que dix minutes à la "Maison blanche" pour marquer: sur un centre-tir de Casemiro, Ronaldo a placé une tête à bout portant (10e).
"CR7" a ensuite attendu la seconde période et la fatigue adverse pour doubler la mise sur une passe de Karim Benzema mal dégagée par la défense (73e), et il a concrétisé son "coup du chapeau" d'un plat du pied après avoir contrôlé avec sang-froid (86e).
C'est peu dire que le Real a dominé: 4 tirs seulement pour l'Atletico et 16 pour les hommes de Zidane. Et ces derniers auraient pu enfoncer le clou plus tôt sans les parades de l'excellent gardien "colchonero" Jan Oblak. Mais même le portier slovène semblait battu sur la frappe trop croisée de Luka Modric (24e) et sur l'incroyable retourné acrobatique de Karim Benzema qui a rasé le haut de la transversale (29e)...
- Les bons choix de Zidane -
Déchaîné, le Real a fini par faire craquer un Atletico étrangement fébrile, loin du mur impénétrable qui en avait fait l'un des épouvantails du football européen.
Si le Real a pris l'ascendant, c'est aussi grâce à un entrejeu dominateur avec les arabesques d'Isco, avec le jeu long de Kroos, avec les percées de Modric et avec l'abattage de Casemiro.
Et c'est enfin grâce aux choix de Zidane, qui a par exemple évité que les choses ne dégénèrent pour son équipe en faisant sortir Isco, passé tout près d'un second jaune pour un vilain tacle (63e).
Cette probable deuxième finale européenne d'affilée s'annonce comme une sacrée performance pour un aussi jeune entraîneur que "ZZ" (44 ans), et la confirmation que le talent de l'ancien joueur a aussi imprégné le nouveau technicien.
Quant à ses compatriotes Antoine Griezmann et Kevin Gameiro, qui rêvaient de lui jouer un mauvais tour, ils n'ont pas pesé mardi: Gameiro a perdu son face-à-face avec le gardien adverse (17e) et gâché la meilleure occasion de l'Atletico, décidément maudit.