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Dominateur mais battu par le Real Madrid (1-0), le Paris SG peut retirer des enseignements positifs de sa soirée à Santiago Bernabeu qui lui a aussi rappelé ses limites dans sa quête de la Ligue des champions, l'objectif majeur de ses propriétaires qataris.
. Paris a joué son meilleur match
"Je pense qu'un match comme ça, même si on n'a pas obtenu ce qu'on était venu chercher, il faut le prendre d'un certain côté positif", a estimé Blanc au sortir de la rencontre.
Car son équipe a fourni sa meilleure prestation de la saison dans le jeu. Dans sa façon d'aborder le duel, de façon conquérante, de mettre en place son jeu, de façon cohérente, le PSG a été supérieur à son prestigieux rival.
"Je nous ai rarement vus mettre en difficulté une grande équipe comme le Real, a relevé Blaise Matuidi . C'est une sensation assez bizarre, car on fait notre meilleur match. Je pense qu'on peut voir du positif pour la suite."
"Je pense que par rapport au match aller, notre animation offensive s'est améliorée. Il va falloir s'appuyer sur ça. C'est de bon augure", a renchéri Blanc qui a su trouver des solutions en treize jours pour faire vaciller l'arrière-garde madrilène.
"Après le match au Parc, certains disaient qu'on n'était pas capable de hausser le rythme et de rivaliser avec le Real, mais on a prouvé que, quand on a envie, quand on est bien placé, on est capable de mettre en danger n'importe quelle équipe", a-t-il souligné.
Cristiano Ronaldo ne s'y est pas trompé, en lui glissant quelques mots à l'oreille après le coup de sifflet final. "Il m'a dit certaines choses, je ne le dirai pas, mais c'était très élogieux", a précisé le technicien. Paris a probablement gagné le respect de la star d'en face, qui se sait courtisée.
. Di Maria presque à son meilleur
Il a eu une réaction de champion, alors qu'il restait sur des performances décevantes et devait surmonter l'émotion de ses retrouvailles avec le public de Bernabeu. Angel Di Maria a rendu, de très loin, sa meilleure copie qui a laissé entrevoir les beaux jours printaniers dont rêve Paris avec lui.
Percutant, beaucoup plus souvent précis dans ses passes, l'Argentin a aussi été proche de marquer par trois fois, mais Keylor Navas, le poteau gauche et la transversale l'ont privé de ce bonheur.
"Je me sens très mal. Nous avons réalisé un match exceptionnel, mais on a fait une erreur et on a perdu. On a joué dix fois mieux que le Real Madrid. On a montré que le PSG pouvait lutter contre les plus grandes équipes", a réagi l'Argentin qui sait justement ce qu'est une "grande équipe", pour avoir contribué à la "Decima" du Real en 2014 (10e C1). Di Maria est prêt à montrer la voie.
. Mais sans buteur...
Avoir une défense solide, un milieu qui impose sa loi, des attaquants qui créent le danger, c'est bien. Mais inutile si on flanche dans les zones de vérité. Or cette faiblesse face à des adversaires de calibre est récurrente à Paris.
Avec son face à face perdu devant Navas, Edinson Cavani , bien mal surnommé "el Matador" a symbolisé cette incapacité à "être tueur". Quant à Zlatan Ibrahimovic , habitué à passer au travers des grands matches, il n'a pas démérité mais ses deux frappes de mule ont embrassé le poteau du mauvais côté.
"Il y a de la frustration d'avoir manqué de réussite, ce grain de chance. Dans les grands matches, c'est dans les détails que ça se joue", a rappelé Matuidi.
Certes, mais Laurent Blanc pourra retourner le problème de tous les côtés, sans buteur fiable dans ces matches de très haut niveau, Paris se cassera les dents sur l'autel de ses ambitions. De même qu'il ne peut plus voir le genre d'erreur commise par Kevin Trapp à Madrid.
Car le manque de réalisme parisien s'est aussi manifesté dans les deux surfaces. Ce qui est rédhibitoire. "Il faut continuer à travailler pour éviter de répéter ce genre d'erreurs qui peuvent coûter très cher", a enjoint Di Maria.