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Monaco, qui effectue un déplacement à risques mercredi (20h45) à Valence en barrage aller de la Ligue des champions, est amoindri par la blessure de Moutinho et les absences de Kurzawa et Abdennour, en instance de départ.
Le Monégasque Nabil Dirar est encore loin de pouvoir entendre la "petite musique de la Ligue des champions" qui le fait tant "kiffer". Car pour cela, Monaco devra se défaire d'un cador de la Liga, Valence.
Depuis la saison dernière, ce club, alors exsangue sur le plan financier, renaît. Il le doit à Peter Lim, son nouveau président singapourien, dont la fortune est estimée à 2,4 milliards de dollars, selon le magazine Forbes.
Suivant l'exemple du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev à Monaco, il a laissé le champ libre au célébrissime agent portugais Jorge Mendes, pour redynamiser son club.
Comme à Monaco où oeuvre Leonardo Jardim, un Portugais, Nuno Espírito Santo, s'est installé sur le banc. Comme à Monaco, l'agent de Cristiano Ronaldo a fait transférer plusieurs joueurs de son écurie. L'un d'eux, le défenseur international argentin Nicolas Otamendi, fait beaucoup parler de lui.
- Otamendi sur le départ -
Courtisé par Manchester City et parti avec Mendes négocier en Angleterre, ce dernier n'a pas été convoqué par son entraîneur pour le match.
Le dossier est complexe, notamment parce que l'autre pan du transfert consiste en l'arrivée en sens inverse du Français Eliaquim Mangala.
Pour autant, si la réglementation de l'UEFA stipule (article 42.07 du règlement de la Ligue des champions) "qu'aucun joueur n'est autorisé à jouer pour plus d'un club dans une compétition interclubs de l'UEFA", un joueur ayant disputé les barrages, peut depuis cette saison uniquement, disputer la compétition avec un autre club dès la phase de poules.
Mais, Otamendi, dont le transfert est estimé à 45 M EUR, peut-il avoir la tête à son club et son club peut-il risquer la blessure de son joueur lorsqu'une telle transaction se profile? Visiblement, Valence a tranché.
On peut penser que ces problèmes de gros sous pourraient servir les intérêts monégasques. Mais le club de la Principauté doit faire face aux mêmes. Aymen Abdennour et Layvin Kurzawa, titulaires indiscutables n'ont pas fait le déplacement à Valence.
Pour le premier, Leonardo Jardim évoque un retour progressif après une longue blessure en mai dernier. Pour le second, le club évoque une contusion contre Lille. La réalité est ailleurs.
- Abdennour et Kurzawa plus chers qu'une qualif -
Contacté entre autres par l'AC Milan, Abdennour a été valorisé à 25 M EUR. Après son excellent début de saison, Kurzawa a attiré l'oeil du PSG. D'abord réticent au départ de son latéral, le club ne serait désormais plus contre un chèque de 25 M EUR. Monaco a jusqu'au match retour (le 25 août) pour avancer dans ses négociations.
Car, Kurzawa ou Abdennour auront-ils, comme c'est le cas pour Otamendi, la capacité de gérer l'éminence d'un départ potentiel en même temps qu'une rencontre à 20 M EUR (le gain minimum pour un club français qualifiés en poule)? Et Monaco s'y risquera-t-il?
L'épopée de la saison dernière a rapporté 45 M EUR, auxquels il faut retrancher 3 M EUR pour "non respect du fair play financier". Les revenus potentiels générés par les départs d'Abdennour et Kurzawa en représentent 50, plus l'image d'un club devenu modèle. Dans ces conditions, une qualification deviendrait presque secondaire.
D'ailleurs, le vice-président Vadim Vasyliev a déjà plusieurs fois ouvert le parapluie depuis la fin du dernier championnat.
Selon lui, "Monaco ne se qualifiera pas chaque année pour la Ligue des champions". Mais si, en plus, Jardim parvient à se qualifier contre Valence, c'est jackpot!
Pour cela, le technicien portugais devra aussi composer avec l'absence handicapante de Joao Moutinho. A Mestalla, il devra donc remodeler le point fort de son équipe: son système défensif. Il devra aussi trouver l'équilibre offensif d'un Monaco encore en chantier. Et encore loin de retrouver "la petite musique".