Happy Birthday : |
© AFP/FRANCK FIFE
La joie des Parisiens après le premier but inscrit par Di Maria contre le FC Bâle au Parc des Princes, le 19 octobre 2016
Un but de Di Maria, un de Lucas, un de Cavani: le Paris SG, encore très perfectible, un brin chanceux aussi, mais bien plus réaliste, s'est finalement largement imposé aux dépens du FC Bâle (3-0), mercredi pour coller à Arsenal en tête du groupe A en Ligue des champions.
Comme imaginé, le gain de la première place, si important dans l'optique d'un tirage plus clément en 8es de finale, se jouera vraisemblablement entre les Parisiens et les Gunners, sept points chacun. Arsenal est premier grâce à sa meilleure différence de buts après la correction infligée à Ludogorets (6-0), mais c'est bien la différence particulière qui prévaut en C1. Et le match à l'Emirates Stadium du 23 novembre constituera la finale du groupe.
En attendant, il faudra au PSG s'imposer à nouveau à Bâle pour la seconde manche dans deux semaines et surtout commencer à vraiment élever son niveau. Car à trop jouer à un train de sénateur et sans idée vraiment directrice, il s'expose inévitablement à des déconvenues comme celles déjà subies en Championnat, la dernière fois à Toulouse (2-0). Et en Coupe d'Europe la résonance est tout autre.
Pour cette fois, Paris peut en effet s'estimer heureux du scénario favorable de sa rencontre face à des Suisses qui n'ont pas fermé le jeu. Comme à Ludogorets (3-1) il y a trois semaines, il a été très long à entrer dans le match, et a frôlé la correctionnelle en étant sauvé deux fois par ses montants (5e, 36e), avant de prendre la mesure d'un adversaire trahi par son manque d'efficacité offensive.
- Di Maria, buteur blessé -
C'est Angel Di Maria qui a délivré le quadruple champion de France peu avant la pause, en reprenant très fort, du droit, un centre de Blaise Matuidi mal renvoyé par la défense. Adrien Rabiot, peut-être le meilleur Parisien sur la pelouse pour sa capacité à éclairer le jeu, était à l'origine de l'action (40e).
© AFP/MIGUEL MEDINA
L'ailier du PSG Angel Di Maria ouvre le score contre le FC Bâle au Parc des Princes, le 19 octobre 2016
L'Argentin, dont c'est le premier but de la saison et même en six mois (!), a-t-il de la sorte débuté son "opération rédemption", après un début d'exercice indigne de son niveau ? L'avenir le dira, mais à voir son immense joie après coup, un sentiment de libération était palpable. Pourtant, hormis une volée acrobatique passée de peu à côté (31e), "el fideo" a été peu en vue jusqu'à sa sortie, vraisemblablement touché aux lombaires.
En seconde période, lors de laquelle Bâle a encore touché le poteau (66e), mais a aussi moins perturbé des Parisiens avertis donc plus concentrés défensivement, Lucas a fait le break. Un bon enchaînement contrôle-plat du pied, qui a puni un autre mauvais renvoi de la défense suisse, après un centre de Serge Aurier cette fois.
- Engranger de la confiance -
Malgré quelques opportunités, dont un ultime face à face perdu par Jesé entré en jeu, Paris s'est ensuite contenté de gérer son avantage, pendant qu'Arsenal soignait son attaque. Signe extérieur des états de forme respectifs des deux rivaux ?
Probablement tant l'équipe d'Unai Emery, dans sa version type si on excepte l'absence de Thiago Motta touché à un muscle fessier, a encore eu du mal à s'exprimer. Souvent l'incompréhension a été manifeste entre certains joueurs, explication verbale à l'appui notamment entre Di Maria et Layvin Kurzawa ou encore entre Marco Verratti et Blaise Matuidi .
Dans ce contexte, Edinson Cavani n'a lui pas vraiment existé, sinon par une tête qui a touché l'extérieur du poteau au retour des vestiaires. Mais l'Uruguayen a finalement droit à son but, en transformant dans le temps additionnel un penalty qu'il a lui même provoqué. Son 4e but européen, son 13e toutes compétitions confondues.
De quoi engranger de la confiance, selon les voeux régulièrement formulés par Emery. Surtout à quatre jours du clasico contre Marseille et en regardant vers Londres dans trois semaines.