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Mal en point, abonnés aux matches nuls et privés d'Ibrahimovic, le Paris SG et son entraîneur Laurent Blanc , déjà sous pression, vont vivre ce mardi le premier grand rendez-vous de leur saison avec la réception du FC Barcelone de Messi et Neymar.
Le PSG n'avait vraiment pas besoin de ça. Déjà privé de son capitaine Thiago Silva et de Lavezzi, blessés, le club de la capitale va affronter la montagne barcelonaise sans son atout-maître, Zlatan Ibrahimovic , pas remis de sa blessure au talon.
"Bien sûr qu'avec lui on est plus performant mais il va falloir faire sans lui. On a des attaquants de grande qualité et il faudra compenser son aura par un collectif extra-performant", a soupiré Laurent Blanc lundi en conférence de presse.
Alors qu'il est en plein doute, sans aucune certitude physique, tactique ou technique, Paris aurait pourtant bien besoin d'un résultat contre le Barça après son entrée timide dans le groupe F, un nul 1-1 à Amsterdam face à l'Ajax.
Mais l'équipe qui a péniblement ramené un point samedi du Stadium de Toulouse grâce à l'inattendu Bahebeck peut-elle vraiment rivaliser avec Barcelone, ce symbole de l'excellence européenne que visent les dirigeants du club de la capitale ?
Premier motif d'espoir: Paris l'a déjà fait. C'était en avril 2013, quand Ibrahimovic, Pastore et les autres avaient justement fait trembler Barcelone en quart de finale de l'épreuve reine européenne pour donner corps au fameux "projet" des nouveaux propriétaires qatariens.
- 'Pas nos maîtres mais presque' -
Paris n'avait pas perdu (2-2 ; 1-1) et les Catalans n'avaient dû qu'au génie d'un Messi entré en jeu en fin de match et sur une jambe, lors du retour au Camp Nou, de ne pas tomber face à l'ambitieux nouveau venu.
Le PSG n'a pas perdu son ambition mais ses certitudes se sont effritées au long d'un début de saison vraiment laborieux (trois victoires et six matches nuls) et actuellement, le seul point commun entre le PSG et le rouleau-compresseur catalan, c'est qu'ils sont invaincus.
La comparaison s'arrête là, car comme le reconnaît Blanc, "nous allons rencontrer, non pas nos maîtres, mais presque".
Surtout, Paris va affronter une équipe redynamisée par son nouvel entraîneur Luis Enrique après une saison difficile sous les ordres de Tata Martino.
En sept matches toutes compétitions confondues, les Barcelonais ont ainsi gagné six fois et fait un match nul, et ils ont surtout réussi à ne pas encaisser le moindre but.
- Où sont les cadres ? -
Avec cette assise retrouvée, les attaquants peuvent s'exprimer. Neymar a laissé derrière lui une première saison moyenne et sa blessure au Mondial pour monter en puissance (6 buts en Liga, dont un triplé samedi contre Grenade). Quant à Messi, il est à la fois buteur (5) et passeur (7 toutes compétitions confondues) et sa complicité grandissante avec Neymar est prometteuse.
En l'absence d'Ibra, Blanc doit surtout espérer le réveil de cadres qui pour l'essentiel sont loin de leur niveau supposé, notamment Cavani et Lucas, chargés de l'attaque.
Le capitaine Thiago Silva est donc blessé depuis un mois et demi et il manque, d'autant que David Luiz, très chère recrue du mercato, dit lui-même n'être qu'à 60% de ses moyens physiques.
De son côté, Thiago Motta semble éreinté et ne parvient pas à accélérer le jeu parisien, alors que Matuidi, autre moteur du milieu à trois qui avait fait merveille la saison dernière, tarde à trouver le bon rythme et est parfois laissé sur le banc.
Faire un grand match serait le meilleur moyen de faire baisser un peu la pression au PSG. Car si Blanc n'est pour l'heure pas menacé, il pourrait être plus que fragilisé par une sévère défaite ce mardi soir au Parc des Princes.