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Le PSG, trahi par une erreur de Trapp et un manque de réalisme édifiant, a été battu chez le Real Madrid (1-0), qui en profite pour se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des champions, mardi à Santiago Bernabeu.
Paris, qui rêvait de remporter dans l'antre madrilène sa 100e victoire en coupes d'Europe, repart au contraire avec sa première défaite de la saison. Mais il reste largement en course pour la 2e place du groupe A, qualificative pour les joutes du printemps, puisqu'il compte quatre points d'avance sur le Shakhtar, vainqueur de Malmö (4-0).
Mais les Parisiens, qui ont montré un tout autre visage que lors de la première manche (0-0), peuvent nourrir d'énormes regrets avec ce résultat qui ne reflète pas la physionomie de leur match, mais met en évidence ce qui manque encore à cette équipe pour faire tomber un cador comme le Real même quand celui-ci joue petit.
Le scénario de la rencontre, du moins sa première période, en rappelle un autre, quand Chelsea, avec un soupçon de chance et ce but improbable de Demba Ba, avait éliminé le PSG (2-0) en quart de finale 2013-14, alors que les hommes de Laurent Blanc avaient eu des occasions de marquer.
Certes l'intensité de ce match de groupe chez le Real n'avait pas la même force que le duel de Stamford Bridge, mais l'air de déjà-vu a été frappant sur la pelouse du Bernabeu, en voyant les Parisiens manquer plusieurs fois le coche, tandis que Nacho, entré en jeu à la place de Marcelo, parvenait lui à marquer sans presque y croire après l'incroyable mauvaise appréciation de Trapp.
On jouait la 36e minute et le PSG, qui venait de perdre Verratti sur blessure, vivait un gros temps fort, jusqu'à ce tir contré de Kroos et ce ballon que Trapp pensait pouvoir sauver du corner. Le temps de réaliser que Nacho, non suivi par Di Maria, l'aurait avant lui, et le ballon passait déjà la ligne de son but déserté.
Stupeur, incompréhension et coup de carafe sur la tête. D'une certaine façon, ce doit être le lot de nombreux adversaires qui arrivent à Madrid pleins de bonnes intentions, se créent des occasions et finissent par rentrer chez eux bredouilles et battus.
- Paris touche les montants -
Et Paris, qui veut faire plus que jeu égal avec les grands d'Europe, est encore à ranger dans cette catégorie dans les grands rendez-vous de la scène continentale.
Si l'enseignement principal de leur revers doit être aussi dur à avaler pour les Parisiens, qui auront tout l'hiver pour méditer et corriger le tir, c'est que précisément leurs tirs et autres tentatives, n'ont jamais fait mouche.
Durant les 25 dernières minutes de la première période, épatantes dans leur façon de construire leur jeu et se créer des opportunités, ils ont tour à tour vu Matuidi (26) écraser une reprise au point de penalty, Ibrahimovic frôler deux fois le poteau sur deux frappes enroulées (31, 34) dont un coup franc ou encore Rabiot toucher le poteau (37).
N'en jetez plus ! Ou plutôt si comme ce centre parfait de Maxwell que Zlatan et Cavani n'ont pu reprendre (40) ou, pire, cette offrande de Di Maria en contre attaque mal conclue par Cavani en duel face à Navas (45).
En face, le Real pouvait bien laisser le ballon au PSG en espérant le piéger en retour, mais la seconde période vit les Merengues buter sur Trapp à plusieurs reprise, signe que le portier allemand a su être au moins présent sur sa ligne quand il y était, comme face à Isco (56, 73) et Kroos (81).
Quant à Ronaldo ? Il a peu été en vue, contrairement à l'ancienne idole des lieux, Di Maria, qui a réussi un gros match, plein d'envie et de bonnes idées. Mais lui aussi a manqué de réussite, souvent dans le dernier geste, à l'image de ce coup franc axial repoussé par le haut de la transversale à deux minutes du terme.
Des regrets jusqu'au bout.