Happy Birthday : |
© AFP/Odd Andersen
José Mourinho avant le début de la demi-finale aller de Ligue des champions Dortmund-Real Madrid, le 24 avril 2013 à Dortmund
Après la leçon de Dortmund (4-1), le banc de José Mourinho au Real Madrid risque de se transformer en charbons ardents: l'élimination est proche en Ligue des champions, la Liga est promise au Barça et la finale en Coupe du Roi ne suffira pas pour sauver la saison.
La claque est proche pour Mourinho, qui, avec une équipe moins forte sur le papier, l'Inter Milan, avait signé un magnifique triplé en 2010, Ligue des champions-Championnat d'Italie-Coupe d'Italie. C'était son second sacre en C1 après celui avec Porto, là aussi avec un effectif moins riche, en 2004.
Les rumeurs annonçant son retour à Chelsea vont sans doute à nouveau s'emballer...
Le Real en finale? C'est le 18 mai, face au voisin, l'Atletico Madrid, en Coupe du Roi.
Mourinho en aurait bien voulu une autre, à Wembley en Ligue des champions le 25 mai. Mais désormais ses chances de voir Londres sont plus que ténues et plafonnent à 12%. Même si le but inscrit à l'extérieur par Cristiano Ronaldo rend la situation moins dramatique que celle du Barça, étrillé (4-0) la veille par un autre club allemand, le Bayern.
"Mou" va donc prier pour un "milagro" (miracle en espagnol) de son Saint Cristiano, actuellement en tête des buteurs de la C1 cette saison avec 12 réalisations.
Crime de lèse "San Iker"
Mais dans l'immédiat le coach portugais va devoir affronter la grogne de la presse espagnole et des supporters, pour le sort qu'il a réservé à une autre icône à Madrid, "San Iker" (Saint Iker) Casillas.
Ce n'est plus un mystère, les relations entre "Mou" et le capitaine de l'équipe d'Espagne sont orageuses.
Une blessure du portier numéro 1 a permis à Mourinho de faire briller Diego Lopez dans les buts de la "Maison Blanche" ce printemps.
Mais avant la demi-finale aller de Ligue des champions contre Dortmund, Casillas était remis, et Diego Lopez légèrement blessé. Et devinez qui était dans les buts? Le second, qui a donc encaissé 4 buts mercredi soir, sous les yeux du gardien des champions du monde et d'Europe en titre, sur le banc...
Les trois changements tactiques de Mourinho pendant le match ont été inopérants, que ce soit l'entrée de Benzema à la place d'Higuain, de Di Maria aux dépens de Modric ou encore de Kaka à la place de Xabi Alonso .
© AFP/Pedro Armestre
Iker Casillas
sur le banc des remplaçants lors d'un match du Real Madrid en Championnat d'Espagne, le 6 janvier 2013
Ce dernier changement, à dix minutes de la fin, sonne comme un aveu d'impuissance de "Mou", quand on se souvient que l'entraîneur adverse, Jürgen Klopp, avait clairement annoncé la couleur: "Il faut empêcher Xabi Alonso de relancer, c'est une des clefs de ce Real".
Le miracle de 1986
Etiqueté maître tacticien, Mourinho a donc été pris trois fois à son propre jeu par Klopp, puisque les deux équipes s'étaient déjà rencontrées en poule de Ligue des champions cette saison (succès des Allemands 2-1 à l'aller chez eux, 2-2 au retour à Bernabeu). "Nouvelle soirée noire du Madridisme", a titré le grand quotidien sportif espagnol Marca.
"Mou" a donc une semaine pour peaufiner un coup de poker (Benzema titulaire?) et pour requinquer une défense centrale Pepe-Varane qui a pris l'eau.
Varane est jeune (20 ans ce jeudi) et toujours en apprentissage. L'ex-Lensois avait d'ailleurs pris une leçon -sans conséquence- avec Drogba et Sneijder (Galatasaray) au tour précédent.
Pour Pepe, un recadrage s'impose, le défenseur portugais ayant confessé un péché de suffisance: "Nous pensions que ce serait plus facile".
Mourinho, après le match, a tenté de diffuser un message positif: "C'est remontable. En football, rien n'est impossible".
Le Real, dans son histoire, a en effet renversé des situations plus compromises: en Coupe de l'UEFA 1986, les Merengues avaient gagné 4-0 au retour à domicile après s'être inclinés 5-1 à aller. C'était face au Borussia... Mönchengladbach. Et cette année-là, le Real avait soulevé cette Coupe.