Happy Birthday : |
© AFP/Angelos Tzortzinis
L'entraîneur de Montpellier René Girard (c) s'adressant à ses joueurs à l'entraînement sur la pelouse du stade Karaiskaki à la veille de leur match de C1 contre l'Olympiakos, le 5 novembre 2012.
Montpellier, dernier du groupe B, se déplace mardi au Pirée pour y affronter l'Olympiakos, le champion grec invaincu en championnat, lors de la quatrième journée de la Ligue des champions, avec l'objectif d'échapper à une défaite qui serait rédhibitoire.
Battu il y a quinze jours à la Mosson par l'Olympiakos (1-2), Montpellier abat une carte importante pour son avenir européen et pour justifier sa place dans une compétition jusqu'alors un peu trop grande pour lui.
Avec deux défaites à domicile face à Arsenal (1-2) et devant l'Olympiakos, et un nul à Schalke (2-2), le champion de France en titre vit un apprentissage difficile dans cette épreuve.
"Notre priorité est le championnat. Mais, ce serait faire offense à la plus belle compétition européenne de dire qu'on la prend par dessus la jambe. Toute petite que puisse être notre chance, j'aurais voulu la saisir dans les meilleures conditions possibles, mais ce ne sera pas le cas", estimait la semaine passée René Girard.
Le coach revient sur le banc de touche après un match de suspension, consécutif à son doigt d'honneur à l'adresse de l'entraîneur de Schalke, Huub Stevens.
Malgré ses débuts décevants, Montpellier désire confirmer le redressement amorcé en France. Depuis son échec face à l'Olympiakos, suivi de réunions et d'une séance vidéo musclée, il a enchaîné une série de deux victoires, inédite cette saison, face à Nice (3-1) en Ligue 1 et Bordeaux en Coupe de la Ligue (1-0), certes suivies d'un nul frustrant à Troyes (1-1).
Pour décrocher un résultat positif en Grèce, Montpellier sera contraint de dompter l'environnement hostile du stade Karaiskakis. L'Olympiakos s'appuie sur un public fervent qui lui a permis dans un passé récent de bousculer la hiérarchie. Invaincu après huit journées, le tenant et leader du championnat grec sera d'autant plus soutenu qu'il vise toujours une qualification pour les 8e de finale.
Le champion de France devra aussi offrir plus de garanties défensives. Lors de ses trois rencontres européennes, il a encaissé à chaque fois deux buts et exposé un manque de rigueur et de détermination peu au goût de René Girard.
L'entraîneur montpelliérain pourra compter sur une défense au complet. Le capitaine international Mapou Yanga-Mbiwa, qui purge une suspension de cinq matches en Ligue 1, effectuera sa rentrée et stabilisera une équipe en progrès, surprise seulement deux fois lors des trois ultimes matches.
Par ailleurs, Girard devrait préserver sa nouvelle organisation offensive mise en place depuis trois semaines. Selon toute vraisemblance, il associera au milieu de terrain les deux meneurs de jeu, Younès Belhanda et Rémy Cabella, au côté d'un unique récupérateur, Jamel Saihi. Et il confirmera à la pointe de l'attaque Gaëtan Charbonnier, buteur devant Olympiakos et passeur face à Bordeaux.
Titulaire lors de quatre des cinq dernières rencontres, l'ancien attaquant d'Angers (L2), arrivé à l'intersaison, est en train de supplanter la recrue argentine Emanuel Herrera, dont les deux buts en L1 ne font pas oublier les carences.
Avec la convalescence de Karim Aït-Fana et la blessure à la cuisse de l'expérimenté John Utaka, Girard n'a pas un choix illimité. Il est privé des milieux de terrain Benjamin Stambouli, victime d'une mononucléose, et Marco Estrada, sanctionné après avoir séché l'entraînement pendant quatre jours la semaine passée.