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© AFP/Pascal Guyot
L'attaquant marocain de Montpellier Younes Belhanda embrasse la pelouse après avoir marqué un penalty contre Arsenal en C1, le 18 septembre 2012
Malgré une défaite (1-2) face à l'expérimenté Arsenal pour son baptême en Ligue des champions, Montpellier, encore auteur de coupables errements défensifs, a cependant retrouvé à la fois une âme et une force collective qui lui faisaient défaut depuis son sacre en L1.
"On avait fait le plus dur": René Girard pourra regretter longtemps ces deux minutes durant lesquelles son groupe a été "un petit peu passif. On a manqué d'agressivité sur le premier but, chose qu'on a mieux faite en seconde période".
Grâce à Belhanda, qui s'était fait justice lui-même, transformant un penalty d'une audacieuse "Panenka", Montpellier avait en effet pris dès la 9e minute un avantage quasi-inespéré. Avant de céder à deux reprises, entre la 16e et la 18e minute.
La décision de l'entraîneur champion de France d'aligner la même défense que la saison passée n'a donc pas suffi face à un adversaire d'un réalisme chirurgical. Mais le souci, notamment sur le premier but, est aussi venu du milieu de terrain qui n'a absolument pas contrarié les Gunners dans leur longue remontée de balle. Diaby lançait ainsi Cazorla qui servait Giroud, lequel transmettait sans contrôle à Podolski pour un but limpide. Même absence sur le second but où Gervinho n'est pas sous pression pour encore chercher Giroud.
En dépit du retour d'Estrada, l'entrejeu, où Belhanda s'est souvent compliqué la tâche, est comme la défense, tombé sur plus fort que lui.
Malgré tout, ce qui a plu à Girard, et donne de réelles raisons d'espérer, c'est la réaction de ses joueurs en seconde période qui ont fait plier la défense londonienne, certes sans la faire rompre.
"On a peut-être été trop timide en première période. On fait une deuxième période exemplaire, pleine de détermination", a souligné un Girard. "On ne peut pas être content quand on perd mais il y a beaucoup de satisfaction, ça peut être une base de lancement pour notre saison".
© AFP/Anne-Christine Poujoulat
L'attaquant allemand d'Arsenal Lukas Podolski
égalise contre Montpellier en C1, le 18 septembre 2012
Sans l'excès de précipitation de Cabella en début de seconde période, malchanceux ensuite sur un amour de lob (55) et avec un peu plus de clairvoyance pour un Belhanda extrêmement volontaire, Montpellier aurait rejoint Arsenal. Et aurait ainsi obtenu un nul synonyme d'espoir dans une poule où la victoire de Schalke à Olympiakos va désormais contraindre Montpellier à un exploit à l'extérieur. Un nul qui aurait aussi rassuré des Héraultais qui enchaînent ainsi avec une 2e défaite d'affilée, la 4e depuis le début de saison.
"On a été bon au fur et a mesure que le match est monté en intensité, en 2e période on ne peut rien nous reprocher, même si on a deux occasions de but", a réagi Belhanda.
"Il y a du mieux depuis le début de saison, mais avec zéro point on repart frustré. Mais c'est un match qu'il faut prendre pour grandir. C'est une défaite qui va nous faire avancer en championnat, on a montré les qualités et les valeurs qu'on avait l'an dernier", a-t-il conclu.
Montpellier, 16e en L1, verra dès vendredi en accueillant Saint-Etienne lors de la 6e journée, si cette défaite européenne peut être réellement source d'espoir.