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© AFP/Valery HACHE
Les attaquants de Monaco Kylian Mbappé et Radamel Falcao
après un but contre le Borussia Dortmund, à Louis-II le 19 avril 2017
Monaco a le pedigree le moins huppé des quatre demi-finalistes de la Ligue des champions, mais aussi une attaque de feu emmenée par la révélation Kylian Mbappé: on voit le club français comme une belle curiosité dans les quatre principales nations d'Europe.
Monaco reçoit la Juventus mercredi en demi-finale aller, au lendemain du derby madrilène entre le Real et l'Atletico.
. Un outsider...
Au moment du tirage au sort le 21 avril, Marca, quotidien sportif le plus lu d'Espagne, jugeait Monaco comme l'adversaire "le plus accessible" des demi-finales.
"C'est l'invité surprise, évidemment. Sa structure est très bonne avec une attaque vorace (Silva-Lemar-Mbappé-Falcao), ce qui pénalise l'équipe en défense, avec une arrière-garde prenable. En termes de chiffres, c'est avec le Barça la meilleure attaque d'Europe", écrivait Marca.
Le défenseur central de l'ASM Kamil Glik a indirectement répliqué au quotidien sportif italien Tuttosport: "A chaque fois tout le monde voulait tomber contre nous et tout le monde a pleuré". "Nous, faibles en défense ? On marque tellement..."
Glik est bien connu en Italie puisqu'il a été le capitaine du Torino, rival local de la... Juventus.
Le jour du tirage, la Gazzetta dello Sport avait également évoqué sur son site internet "la main heureuse" de Ian Rush . Les médias sportifs italiens se méfient de Monaco mais l'idée générale était que le club français représentait le meilleur tirage possible, a fortiori avec match retour à Turin.
D'où l'avertissment lancé par Marcello Lippi . "La seule chose à craindre, c'est qu'ils (les Turinois) fassent l'erreur de les prendre pour des adversaires faciles. Là il pourrait y avoir un problème. Mais c'est quelque chose qui n'existe pas à la Juve. La Juve ne sous-estime jamais personne", a dit à la Gazzetta le sélectionneur des champions du monde italiens en 2006.
. ... à redouter
Preuve de cet intérêt, La Stampa, quotidien généraliste basé à Turin, a consacré la semaine dernière une page complète au projet monégasque (formation, paris sur les jeunes etc.), titrée "La mine d'or".
En début de semaine dernière, Monaco était à la Une de ExtraTime, le cahier spécial hebdomadaire que consacre la Gazzetta au football étranger. Titré "La jeunesse au pouvoir", l'article se penchait sur Lemar, Fabinho, Bakayoko et, bien sûr, Mbappé, que tout le monde a identifié comme le "phénomène" à surveiller.
La séduction opère aussi en Espagne. "C'est la nouveauté, une équipe attractive, avec un Falcao ressuscité, accompagné par la dernière perle apparue dans le panorama européen: Mbappé. Lui et Dybala sont deux des aspirants d'avenir au trône que Cristiano et Messi se sont partagés jusqu'à aujourd'hui", a écrit Alfredo Relaño, directeur du journal sportif As, dans un éditorial.
Kicker, la bible du foot en Allemagne, a carrément consacré un reportage à Mbappé en marge de la confrontation entre l'ASM et Dortmund en quarts de finale de C1.
"Le jeune homme bat actuellement tous les records et est depuis longtemps sur la liste des voeux des plus grands clubs. Cet attaquant rapide comme l'éclair s'est déjà imposé (...) Les derniers mois de la vie de Mbappé sont passés comme dans un rêve, et l'attaquant a connu un ascension météoritique", décrivait le bi-hebdomadaire allemand.
Le quotidien britannique The Telegraph a salué l'approche de Leonardo Jardim, qui "n'a pas trahi l'ADN de son équipe: attaque, attaque, attaque", lors du match retour contre Dortmund (3-1).
Outre-Manche, toute la presse est impressionnée par la facilité de Monaco à marquer des buts et a commencé à s'intéresser de près à la pépite Mbappé. Les tabloïds le verraient bien en Premier League la saison prochaine du côté de Manchester United ou Arsenal et suivent désormais ses exploits en Ligue 1.
The Guardian salue lui la politique de recrutement et de formation de Monaco. Dans son article, le quotidien généraliste demande à Bertrand Reuzeau, le directeur de la formation de l'ASM, comment il compte faire pour garder ses jeunes. Réponse: "On a juste à leur montrer les statistiques des Français qui sont partis tôt en Angleterre. C'est suffisant généralement".