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Monaco a infligé une leçon de réalisme à Arsenal (3-1) mercredi en 8e de finale aller de la Ligue des champions et réalise un coup parfait en vue de la qualification.
L'ASM, dominé mais plus trop inquiété au bout de dix minutes de jeu avant de marquer sur les deux premiers tirs cadrés du match, a donc ruiné les retrouvailles d'Arsène Wenger avec son ancien club.
La réduction du score magnifique d'Oxlade-Chamberlain dans les arrêts de jeu ne sauve même pas l'honneur car Ferreira-Carasco a ensuite trouvé le moyen d'en remettre un autre (90+3).
Si ses Gunners, en très mauvaise posture, se retrouvent éliminés en 8e pour la 5e fois d'affilée dans trois semaines, ils n'auront aucune excuse cette fois car le prestige du Petit Poucet français, absent du Top8 européen depuis 2004, n'a rien à voir avec celui de Munich, Milan ou Barcelone, ses précédents bourreaux.
Mais les Anglais, comme anesthésiés par leur bonne entame, ont ensuite été encore victime de leur propre suffisance, quand ils ne se cassaient pas les dents sur la science défensive de l'équipe de Jardim.
Brillants et calmes en défense à l'image du combattant Abdennour, travailleurs et solidaires au milieu avec le harceleur Moutinho, les Monégasques n'ont finalement pas eu d'autre choix que de sortir de leur réserve et de revoir leurs ambitions à la hausse.
Méthodique, propre, ce Monaco-là, qui a profité en 2e période des espaces et des doutes adverses, a encore plus fait tourner la tête des Londoniens quand la pieuvre Kondgobia, pas attaquée, a vu son tir lointain déviée dans le but par Mertesacker (38).
Le vieux Berbatov, qui avait jusque-là surtout joué vers l'arrière, a même doublé la marque à la reprise, au terme d'une contre-attaque d'école initiée par Fabinho et relayée par Martial (53).
- Situation idéale pour Monaco -
Au passage, il s'agit cette saison du 1er but d'un attaquant monégasque en C1, et du 7e en tout.
C'en était alors de trop pour Wenger, qui a alors choisi de désavouer le très imprécis Giroud en le remplaçant par Walcott après son 4e énorme raté et le 1er arrêt de Subasic (25, 37, 46, 52). Manque de chance, l'ailier anglais s'est empalé sur le gardien avant de contrer du dos le tir de son coéquipier Welbeck.
Les Anglais ont en effet énormément souffert de la position reculée de Cazorla, expert des provocations balle au pied, et de la rechute d'Özil.
Alors qu'ils étaient en pleine confiance en raison d'une série de huit victoires en neuf matches qui les a ramenés sur le podium de Premier League, les Gunners, largement favoris au coup d'envoi, n'ont du coup jamais été aussi près d'une 1re élimination contre un club français.
Son plan de jeu minimaliste nullement affaibli par ses nombreux cadres absents, Monaco se retrouve lui dans une situation idéale et, après Manchester United ou Chelsea, il pourrait afficher un nouveau scalp anglais à son tableau de chasse.
Certes, l'équipe de Toulalan a parfois de la réussite, il n'en demeure pas moins qu'on n'encaisse pas deux buts en sept matches de C1 sans un certain talent, aussi défensif soit-il.
Finalement, la victoire à l'Emirates en août en amical n'était donc pas un accident!
Les deux matches à venir en trois jours contre le Paris SG, et l'opposition de style qui va en découler en championnat et Coupe de France, n'en sont que plus alléchants.