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Monaco, après avoir laissé passer l'orage en première période, a battu Leverkusen (1-0), mardi en ouverture de la Ligue des champions, grâce à un but de Mountinho, entamant ainsi idéalement une campagne européenne qui pourrait lui permettre de se relancer en championnat.
Une frappe cadrée, un but: le bilan des Monégasques est éloquent. Et après une première période où les Allemands ont eu trois ou quatre fois l'occasion de prendre l'avantage voire de tuer le suspense, les joueurs de la Principauté ont au moins eu le mérite de patienter sans jamais renoncer.
Pourtant, pour son retour en Ligue des champions, dix ans après sa dernière participation en 2004-2005 (élimination en 8e de finale par le PSV Eindhoven), Monaco avançait sans certitude, plombé par un début de championnat misérable, qui les voit occuper une piteuse 19e place en Ligue 1.
Car la mariée qui était si belle la saison dernière a perdu de sa superbe avec les départs de Radamel Falcao (à Manchester United) et du maître à jouer James Rodriguez (au Real Madrid). A se demander si cet ASM pouvait faire mieux en phase de poule que Montpellier et Marseille, qui n'avaient fait que de la figuration ces deux dernières saisons.
A l'issue d'une première période d'une grande pauvreté technique (aucun tir cadré), on n'était pas plus avancé sur le potentiel monégasque. En revanche, la maladresse des Allemands était, elle, manifeste: tour à tour Castro (13) puis Calhanoglu (15) tiraient à côté. Seul face à Subasic, Bellarabi hésitait au moment de frapper et tentait une balle piquée totalement ratée qui faisait l'effet d'un pétard mouillé (35).
Enfin, le Sud-Coréen Son (44) puis Castro encore auraient pu trouver l'ouverture.
A l'origine de tout cela, le trop grand laxisme de la défense monégasque, abandonnée il est vrai par un milieu de terrain où Kondogbia se montrait timoré et où Moutinho rechignait trop à défendre, laissant Toulalan souvent seul.
- Leverkusen maladroit -
Mais le scénario aurait pu être tout autre si l'arbitre avait sifflé dès les premières minutes un penalty en faveur des Monégasques pour une faute de Castro qui retenait le pied de Ferreira-Carrasco dans la surface de réparation.
Leverkusen qui conserve un très mauvais souvenir de sa dernière confrontation avec un club français, doublement battu par le Paris SG (4-0 à domicile, 2-1 au Parc des Princes) la saison dernière en huitième de finale de la C1, pouvait se mordre les doigts de ne pas avoir converti ses neuf tentatives (aucune cadrée).
Mais on comprend mieux comment cette équipe a pu passer sept buts à Copenhague au tour préliminaire de la C1 et inscrire neuf buts en trois rencontres de Bundesliga pour s'installer dans le fauteuil de leader.
Avec l'apport de l'entraîneur Roger Schmidt, champion d'Autriche la saison dernière avec le Red Bull Salzbourg, qui a succédé à Sami Hyypia, l'arrivée du Turc Calhanoglu et le retour de blessure de son capitaine international Bender, le Bayer pourrait faire mal.
Les Allemands pouvaient d'autant plus s'en vouloir d'avoir vendangé que les Monégasques prenaient petit à petit leurs aises. Au point que sur une belle remise de la tête de Berbatov, Moutinho trompait Leno d'une frappe détournée par une jambe allemande (1-0, 61).
Monaco aura fort à faire dans deux semaines sur la pelouse du Zenit Saint-Pétersbourg, qui l'a emporté dans le même temps à Benfica (2-0). Mais cette victoire, seulement la deuxième de la saison, pourrait servir de rampe de lancement à des Monégasques qui auront l'occasion de confirmer dès dimanche à domicile face à Guingamp.