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© AFP/GLYN KIRK
Bernardo Silva, auteur du premier but de Monaco contre Tottenham à Wembley, le 14 septembre 2016
Monaco a renversé Tottenham (2-1) grâce à un opportunisme impressionnant et une défense héroïque, mercredi soir à Londres, lors de la 1re journée de la Ligue des champions.
Monaco est une équipe en forme. Et l'ASM l'a prouvé.
Le leader de la Ligue 1, qui restait sur cinq victoires consécutives (deux en C1 contre Villarreal) et trois en championnat (dont deux convaincantes contre le PSG puis Lille), a fait le nécessaire contre Tottenham, sans génie mais avec efficacité.
Pourtant, Radamel Falcao , titularisé pour la première fois depuis son claquage à une cuisse début août, ne les a pas beaucoup aidé offensivement. Même s'il n'avait joué que 25 minutes contre Lille, l'attaquant colombien a semblé lent et sans inspiration particulière, dépassé par la vitesse de ses ailiers Bernardo Silva et Thomas Lemar, entré en début de match après la blessure de Nabil Dirar. En revanche, quand ça a chauffé, le capitaine a réussi plusieurs interventions de classe.
Dans un Wembley chaud, prêt à rugir pour ses Spurs, les Monégasques ont en tout cas fait taire Mauricio Pocchetino, un peu trop sûr de lui. D'abord en marquant deux buts, puis en tenant le choc lors d'une deuxième période à sens unique.
"La Premier League est la compétition la plus dure du monde. La Ligue des champions, c'est une compétition avec des clubs différents. C'est aussi dur de jouer contre Stoke que de jouer contre Monaco", avait déclaré un peu à l'emporte-pièce le technicien argentin avant la rencontre, quelques jours après une victoire 4-0 contre les "Potters".
- Opportunistes -
La première réponse est venue de Bernardo Silva, en jambes mercredi. A la réception d'un ballon contré au milieu de terrain par Fabinho, le milieu offensif portugais déclenchait un puissant tir décroisé contre lequel Hugo Lloris ne pouvait rien (1-0, 15).
Mais ce n'était pas tout. Toujours contre le cours du jeu, Thomas Lemar héritait d'un centre de Djibril Sidibé (servi par une talonnade de Bernardo Silva) mal dégagé par Jan Vertonghen et fusillait Lloris à bout portant (2-0, 32).
Le jeu avait beau être à l'avantage des Londoniens, ils n'en faisaient pas grand-chose. Certes, les Spurs, Harry Kane et Son Heung-min en tête, utilisaient parfaitement la largeur du terrain pour déstabiliser Monaco. Mais la défense du Rocher tenait et Andrea Raggi, sur sa ligne, frustrait le Sud-Coréen en début de rencontre (8).
- Six de suite -
Pour s'habituer au terrain de Wembley, plus long et plus large que la plupart des autres rectangles verts, Pochettino avait fait reproduire deux terrains aux mêmes dimensions au centre d'entraînement des "Spurs". C'est sans doute grâce à ça que Lamela a trouvé la juste distance, sur corner, pour la tête d'Alderweireld au premier poteau et ainsi réduire l'écart (2-1, 45).
© AFP/Ben STANSALL
Le milieu monégasque Thomas Lemar fusille Hugo Lloris
dans le but de Tottenham, le 14 septembre 2016 à Wembley
Les Spurs ragaillardis repartaient sur les mêmes bases. Et il fallait un Danijel Subasic vigilant pour claquer la demi-volée de Delle Alli (47). Un peu dépassés, les Monégasques tenaient le coup, par tous les moyens, à l'image de ce tacle appuyé, synonyme de carton jaune, de Kamil Glik sur Alli (50).
Jemerson (54), en contrant une frappe de Kane, ou encore Fabinho, qui écopait d'un carton jaune pour sa défense sur Alli (56), fissuraient mais ne craquaient pas. Subasic y allait aussi de sa contribution sur un tir de Kane (78).
Ils donnaient ainsi raison à Leonardo Jardim. Avant le match, l'entraîneur portugais avait estimé que son équipe, battu 4 à 1 la saison dernière en Europa League à Londres, n'avait plus rien à voir avec celle de cette année. Sa sixième victoire de suite semble lui donner raison.
Et dans un Wembley quasi plein, on a même entendu les peu nombreux supporters monégasques.