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Monaco, qui reçoit mardi Arsenal en huitième de finale retour de la Ligue des champions, est conscient du défi: malgré le gros avantage pris à l'aller (victoire 3-1), son rêve de top huit européen passera par une performance de haut niveau.
L'équipe de la Principauté a pour elle la forme du moment. En 2015, elle n'a essuyé que deux défaites, pour dix victoires et quatre nuls en seize matches. Et encore: à Guingamp en L1 (1-0), elle avait raté son match et le quart de finale de Coupe de France au Parc des Princes (2-0) n'avait pas été jugé prioritaire par Leonardo Jardim.
Même avec un nombre élevé de blessés ou de suspendus, l'équipe a su rester constante à un très bon niveau de performance. Entre-temps, l'infirmerie s'est bien vidée et Monaco pourra opposer presque toutes ses forces vives à son adversaire.
Progressivement, Monaco, dont le système défensif est désormais vanté à travers l'Europe, parvient également à marquer plus de buts. Aux trois inscrits à l'Emirates Stadium à l'aller, en sont venus s'ajouter six autres à Annecy contre Evian/Thonon et contre Bastia, sur les deux dernières sorties en L1.
Ce point est crucial avant d'aborder ce retour contre Arsenal. "Il faudra faire attention défensivement, être appliqué et solidaire, explique de défenseur international tunisien Aymen Abdennour. Cela va être compliqué. Notre équipe défend bien. Mais on sait aussi bien attaquer. J'espère qu'on marquera".
Contre un adversaire qui n'a rien à perdre, les Monégasques devront effectivement savoir contrer avec efficacité. Car les hommes d'Arsène Wenger, dans l'obligation d'inscrire au minimum trois buts pour se qualifier, devraient très rapidement tenter d'étouffer leurs adversaires. Ils en sont capables.
- Dirar: 'Ne pas montrer qu'on a peur d'eux' -
Depuis la claque de l'aller, les Londoniens restent sur quatre victoires consécutives (neuf buts marqués, deux encaissés), dont une, très probante, en Cup à Old Trafford contre Manchester United. Wenger entend donc voir ses hommes emballer la rencontre. Il comptera pour cela sur un Giroud retrouvé, aussi inefficace à l'aller que performant lors de ses trois dernières prestations en Premier League (trois buts).
"Arsenal s'est raté à l'aller et vient chercher sa qualification, estime Dirar. On va voir le vrai visage d'Arsenal. Mais on les attend. On a nos armes. On sait bien jouer le contre".
Monaco s'attend ainsi à devoir endiguer une véritable furie en début de match. Le staff a prévenu les joueurs. "L'entraîneur nous parlé et dit que c'est un match comme les autres, souligne Nabil Dirar. Malgré notre avance, il faut rester concentré, ne pas reculer ou montrer qu'on a peur d'eux".
"Il faudra être très sérieux, compact et respecter cette équipe", prévient le très expérimenté Ricardo Carvalho , qui devrait commander la défense. "On a l'avantage, c'est bon pour nous, enchaîne-t-il. Il faudra bien défendre. Mais on ne pourra pas le faire tout le temps".
D'ailleurs, les exemples d'équipes mises à mal après avoir remporté le premier acte par une différence importante à l'extérieur pullulent. Cette saison encore, le Real Madrid, vainqueur à Gelsenkirchen contre Schalke 04 (2-0), a failli passer à la trappe dans son antre de Bernabeu (défaite 4-3).
Et il y a deux ans, le futur vainqueur de la compétition, le Bayern Munich, avait gagné 3-1 à l'extérieur en huitième de finale, avant de se faire très peur au retour (défaite 2-0) à l'Allianz Arena. Wenger s'en souvient certainement mieux que quiconque: cette équipe vengeresse, c'était déjà son Arsenal.
"On a confiance, conclut d'ailleurs le capitaine allemand des Gunners, Per Mertesacker. On s'est trompé lors de la première manche. Il faudra montrer un autre visage. On veut remettre les choses à leur place".