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"Le vrai premier bonheur de la saison": le milieu Nabil Dirar savoure la qualification en huitièmes de finale de la Ligue des champions, alors que Monaco a perdu son duo star James Rodriguez/Falcao au mercato estival, avant d'essuyer critiques et résultats en dents de scie.
Après le succès contre le Zenit (2-0) mardi, "c'était la fête dans les vestiaires", décrit Dirar. Ce qui est plutôt rare cette saison.
"C'est un grand truc pour nous, poursuit le Marocain. Pour la plupart des joueurs, c'est notre première Ligue des champions. Cette qualification fait vraiment du bien. C'est le vrai premier bonheur de la saison. On est très fier de donner du sourire aux gens."
Le numéro 7 monégasque résume le sentiment qui anime désormais chacun des joueurs. "On fait partie des seize plus grands d'Europe. On va voir ce que le sort nous réservera. C'est du bonus. Mais on peut croire à la qualification (en quarts). Tout est possible avec cette mentalité. On sait qu'on est fort physiquement et que l'on sait bien défendre."
Monaco premier de sa poule, cela peut surprendre. "C'est peut-être un exploit, suggère Jérémy Toulalan. Dans le jeu, on n'a pas toujours été flamboyant. Mais on a été solide, bon défensivement. On a fait ce qu'on devait faire. Je ne sais pas si c'est une revanche. L'objectif de la direction était de passer. On se devait de se qualifier."
Leonardo Jardim, lui, balaie la remarque. "On a fini premier car on a marqué plus de points que les autres. C'est mérité, nous avons été la meilleure équipe d'une poule où il y avait des équipes de grande qualité avec de grands entraîneurs."
- Jardim assez acide -
Outre les joueurs, qui ont le sentiment du devoir accompli, ce sont les dirigeants monégasques qui sourient le plus. L'opposition contre le Zenit était un défi à quitte ou double. Il a été remporté par la direction du club, qui peut désormais savourer.
"Je suis fier de notre performance, de notre équipe, de nos joueurs, de l'entraîneur et pour la Principauté, résumait ainsi Vadim Vasyliev, le vice-président monégasque. C'est un très bon feeling. C'est la première fois depuis que je dirige le club que je suis descendu dans les vestiaires à la mi-temps."
Le vice-président russe a alors demandé aux joueurs de rester calmes, de ne pas être submergés par le stress. A ces côtés, l'entraîneur Leonardo Jardim a recadré certains points tactiques. Cette qualification est aussi sa victoire, et il le fait ressentir.
"Je rappelle que Monaco, au mois d'août dernier, était considéré comme la pire équipe du groupe, explique-t-il de manière acide. Ce n'est pas une revanche, mais je suis heureux car nous avons réussi notre objectif. Le groupe a donné une franche réponse aux critiques, et spécialement (à celles) des Français qui ont été les premiers à dire en début de saison qu'il n'avait pas le niveau pour se qualifier."
Aujourd'hui, Monaco bombe le torse, Monaco fait partie du gotha. "Sincèrement, je ne pensais pas qu'on allait terminer premier, glisse Dirar. Après notre victoire contre Leverkusen (1-0 le 26 novembre), cette possibilité existait. Il fallait battre le Zenit pour aller chercher la première place. On l'a fait."
Monaco veut désormais croire en ses chances. Toulalan, qui sera suspendu au match aller en huitièmes de finale, conclut : "J'en ai fait pas mal, je ne suis pas souvent passé (en quarts, ndlr). C'est pour cela que les objectifs m'embêtent toujours un peu".
"Il ne faut pas forcément s'arrêter là, ajoute l'ancien Nantais. Même si on est peut-être moins fort sur le papier que certaines équipes. On a prouvé qu'en étant solidaire, on pouvait faire de belles choses".