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Flamboyant, comme avant : Lionel Messi aurait pu s'éteindre après la finale du Mondial-2014 perdue à Rio de Janeiro, mais l'Argentin a retrouvé le feu sacré au FC Barcelone à l'heure d'embraser la finale de Ligue des champions, samedi à Berlin.
En un an, sa renaissance a été spectaculaire. Elu dans la controverse meilleur joueur du Mondial brésilien après sa défaite en finale contre l'Allemagne (1-0 a.p.), voici Messi redevenu l'immense favori du prochain Ballon d'Or. Surtout s'il remporte samedi contre la Juventus Turin (20h45, 18h45 GMT) sa quatrième C1, la cinquième de l'histoire du Barça.
Aux sources de cette reconquête, il y a peut-être un cri. Ce "siiiiiii", étrange clameur de Cristiano Ronaldo lors de la remise du Ballon d'Or en janvier, qui semble avoir piqué au vif le petit Argentin.
En 2015, le quadruple Ballon d'Or (de 2009 à 2012) a retrouvé sa vitesse, sa virtuosité et sa capacité à enflammer les matches, guidant le Barça vers le sacre en Liga et en Coupe du Roi. Soit ses premiers trophées majeurs après une traversée du désert en 2013-2014.
"L'année passée a été difficile pour moi sur et en dehors des terrains, avec des blessures, le fait de revenir et de ne pas pouvoir avoir le rendement que j'aurais souhaité", a reconnu l'Argentin le mois dernier. "Par chance, la saison en cours a été différente dès le début."
Moins de blessures, une meilleure hygiène de vie et, selon le quotidien sportif Mundo Deportivo, 3,5 kg de moins sur la balance ont aidé Messi à reprendre son envol : 58 buts en 56 matches cette saison.
- La grande métamorphose -
En novembre, il a atteint deux fois en quatre jours l'Everest des buteurs : meilleur marqueur de l'histoire du Championnat d'Espagne le samedi (286 buts à ce jour), puis meilleur buteur absolu de la Ligue des champions le mardi suivant. Il compte 77 buts en C1 avant la finale de samedi, ex-aequo avec Ronaldo.
A Berlin, Messi tentera de s'imposer comme l'unique meilleur buteur du continent, pour l'édition 2014-2015 (10 buts, comme Ronaldo) comme pour l'histoire. En outre, il peut aussi devenir le premier joueur à marquer dans trois finales de C1 après celles de 2009 et 2011.
Pour autant, la grande métamorphose de Messi cette saison n'est pas dans la finition, mais bien dans la création.
A 27 ans, l'Argentin est devenu aussi déterminant par ses passes décisives que par ses buts. Il faut dire qu'il a trouvé avec le Brésilien Neymar et l'Uruguayen Luis Suarez deux complices parfaits.
Pour leur première saison ensemble, les trois attaquants ont battu tous les records en inscrivant un total de 120 buts. Et le "Roi Leo" a rapidement adoubé les deux autres membres du trident "MSN", Sud-Américains comme lui.
"Avec des joueurs de la qualité de Luis et +Ney+, qui sont deux des meilleurs attaquants du monde, cela facilite les choses. Nous avons une excellente relation sur et en dehors des terrains", a souligné Messi.
- Une saison de reconquête -
A Suarez, il a laissé sa place à la pointe de l'attaque, acceptant d'évoluer sur l'aile droite, une première pour lui depuis son positionnement réussi comme "faux N.9" à partir de 2008.
A Neymar, titulaire sur l'aile gauche, il a adressé un nombre incalculable d'ouvertures millimétrées, de ballons rentrants par-dessus la défense, cette "spéciale" que les adversaires ne parviennent pas à neutraliser.
Père épanoui du petit Thiago (2 ans), bientôt papa d'un deuxième enfant, Messi semble également avoir dissipé les doutes qui entouraient son avenir au Barça lorsque, en janvier, une brouille l'avait opposé à l'entraîneur Luis Enrique.
Les deux hommes semblent depuis s'être réconciliés. C'est le signe de la maturité de l'attaquant, capitaine en sélection et porteur régulier du brassard au Barça.
Reste à bien conclure cette saison de reconquête : il y a la C1 samedi et il y aura dans la foulée la Copa America (11 juin-4 juillet), qui mettrait l'Argentin sur orbite vers un cinquième Ballon d'Or l'hiver prochain.
Dans sa forme actuelle, son ancien entraîneur Pep Guardiola l'a jugé "impossible à arrêter". Et vu le but d'anthologie inscrit contre l'Athletic Bilbao (3-1) en Coupe du Roi le week-end dernier, la Juventus peut redouter la renaissance de Lionel Messi .