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© AFP/Lluis Gene
Lionel Messi
(d) face à Alex lors du quart de finale retour de Ligue des champions Barça-PSG, le 10 avril 2013 à Barcelone
L'entrée de Lionel Messi , à la 62e minute, a précipité l'égalisation de Pedro (1-1) et la qualification du FC Barcelone pour les demi-finales de la Ligue des champions, aux dépens du Paris SG, mais les Catalans ont laissé filtrer quelques lacunes physiques, organisationnelles et défensives.
- Messi, entre l'effet réel et l'effet placebo. Inutile de débattre encore de la Messi-dépendance du Barça: celle-ci est à nouveau apparue de manière manifeste. Tous les Blaugrana pensaient ainsi comme Pedro, le buteur providentiel, après le match: "On ne le remerciera jamais assez. Par sa seule présence, Messi a renversé le match".
Mais cette Messi-dépendance a eu mercredi soir une touche jamais réellement observée jusqu'ici: l'Argentin a eu une influence autant psychologique que réelle sur son équipe. Sorti du banc à la 62e minute alors qu'il était ménagé pour une blessure à la cuisse droite, le quadruple Ballon d'Or n'a finalement mis le feu que sur une seule action, celle qui amena le but égalisateur de Pedro (71).
Pour le reste, sa seule entrée en action a galvanisé ses partenaires et sans doute un rien tétanisé le PSG. Piqué ne disait d'ailleurs pas autre chose: "Rien qu'avec sa présence, il change ton état d'esprit".
- Une équipe gênée sous le pressing. L'un des défauts gommés par l'entrée de Messi a été l'insuffisante possession de balle. Cela avait déjà été patent lors du match aller à Paris (2-2) et lors des deux "clasicos" perdus cette saison contre le Real Madrid: cette année, les Blaugrana peinent à développer leur jeu lorsqu'ils sont soumis au pressing.
Pris à la gorge d'entrée de jeu par des Parisiens extrêmement mordants, les hommes de Vilanova ont ainsi perdu un nombre de ballons inhabituel. "Ils avaient peu de choses à perdre, ils nous ont disputé la possession de balle et nous ont pressé très haut", a constaté Dani Alves. "Nous n'avons pas été bien, nous avons manqué énormément de passes que nous assurons d'habitude", a renchéri Busquets, pourtant d'ordinaire des plus fiables dans ce domaine. De quoi donner des idées aux prochains rivaux des Catalans en demi-finale.
- Les interrogations sur la défense continuent. Souvent dépendants des fulgurances de Messi pour trouver le chemin des filets, les Barcelonais ont un autre talon d'Achille cette saison: leur défense. En dépit des prouesses de Valdes dans les buts, ils encaissent davantage de buts que d'autres gros calibres, ne possédant par exemple que la 4e meilleure défense de Liga.
© AFP/Jose Jordan
Le défenseur du PSG Thiago Silva prend le dessus sur ses adversaires du Barça en quart de finale retour de Ligue des champions, le 10 avril 2013 à Barcelone
Cette tendance est encore accentuée par les forfaits qui minent actuellement les lignes arrières: en demi-finale, l'absence d'Adriano, suspendu pour le match aller, s'ajoutera aux blessures longue durée de Mascherano et Puyol. Ce qui pourrait entraîner le retour du jeune Marc Bartra, à moins qu'Abidal, revenu à la compétition le 6 avril un an après une greffe du foie, ne fasse son retour en Ligue des champions.
- Le Barça reçu six sur six. C'est la première chose dont Jordi Roura s'est félicité mercredi, comme s'il voulait chasser avec ce constat le frisson éprouvé par son équipe pendant près d'une heure. "Que nous soyons la première équipe à atteindre six fois de rang les demi-finales démontre notre mérite", a expliqué l'entraîneur- adjoint. Avant d'ajouter: "Cette statistique est révélatrice de la manière dont on travaille au Barça, où les succès se construisent surtout sur la formation de jeunes joueurs". Une ode à la continuité donc.
Pour cette sixième demi-finale d'affilée, les Catalans n'ont "pas de préférence" quant à leur adversaire, à choisir entre Dortmund, le Bayern et leur meilleur ennemi, le Real. Réponse lors du tirage au sort, vendredi.