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Le retour de quelques forces vives et une mentalité de combattant retrouvée laissent à Manchester United un petit espoir après son quart de finale aller de la Ligue des champions mardi contre le Bayern Munich (1-1). Même si les Allemands restent les grands favoris, les Red Devils ont des raisons d'y croire.
. Résistance plus que conquête
Nommé en remplacement de Sir Alex Ferguson , David Moyes passe après un chantre du beau jeu. Après 11 ans de luttes pour sa survie avec les Toffees, l'ex-entraîneur d'Everton n'a pas cette culture et il a finalement montré qu'il était plus à l'aise pour préparer un match dont il n'est pas le favori. "On a livré le match recherché", n'a-t-il pas caché. "On est à leur hauteur avant le deuxième match, il faudra s'en souvenir. On s'est donné une chance", a-t-il ajouté.
. Des retours en défense
Avec Rafael, Evans et Smalling forfait, Evra suspendu, les Red Devils ont aligné une défense expérimentale pour tenir le choc. "On a rafistolé l'équipe comme on pouvait, il a fallu improviser", a reconnu Moyes. Apprenti en C1, Büttner a hérité du monstre Robben à gauche, tandis que Jones n'était pas à son poste à droite. Malgré tout, les Mancuniens, avec un Vidic retrouvé et buteur, ont préservé l'essentiel. Et ils peuvent miser sur le retour de certaines forces vives dans une semaine pour élever encore leur niveau.
. Des milieux inutiles
Le choix de Moyes de titulariser Giggs et Fellaini au milieu de son 4-3-3 était surprenant. Surtout, il n'a pas été payant puisque le Belge, qui traverse une première saison délicate, a encore erré sur la pelouse tandis que le Gallois de 40 ans n'avait évidemment pas les jambes pour boucher les trous dans une équipe qui, la plupart du temps, ne voyait pas le ballon. Moyes a d'ailleurs réparé son erreur dès la mi-temps en remplaçant Giggs par un joueur plus dynamique, Kagawa. Malgré tout, MU vit toujours, et ses supporteurs peuvent logiquement espérer que l'Ecossais ne retombera pas dans le panneau dans une semaine.
. MU en apnée
Pour une équipe de ce standing évoluant à domicile, les chiffres donnent le vertige et n'incitent pas à l'optimisme en vue du retour chez le champion d'Europe: la tête sous l'eau quasiment en permanence, les Red Devils ont seulement eu 30% de possession de balle. Quand ils se sont fait 380 passes, les Bavarois se sont, eux, transmis la balle plus de 900 fois. Un 0-0 aurait été plus intéressant, et ce 1-1 ne donne que 27% de chances de qualification aux Anglais. Mais le Bayern n'a pas toujours été dangereux, et MU a su se créer quelques occasions.
. Le naufragé Rooney
L'absence de l'expérimenté et précis Van Persie a fait cruellement défaut, et Rooney, malgré son excellence, s'est senti un peu seul devant. "A ce niveau, il faut être chirurgical, et quand vous avez une occasion vous devez la saisir", a déclaré Moyes à destination de Welbeck. Valeureux, celui-ci a pêché par orgueil en manquant une occasion immanquable et "Wazza" Rooney l'a immédiatement repris de volée. Dans une semaine, United ne pourra se permettre ce genre d'approximations.
. Jour sans pour le Bayern
Malgré son courage et sa valeur, ManU a surtout pu compter sur un jour sans du Bayern, qui a mis du temps à s'adapter à la tactique ultra-défensive de l'adversaire. Guardiola, une seule défaite au compteur toutes compétitions confondues cette saison, s'est aussi emmêlé les pinceaux devant en titularisant Müller plutôt que Mandzukic. Mercredi, la surprise ne jouera plus. Mais au milieu, les Allemands devront faire sans Schweinsteiger et Martinez, suspendus, en plus de Thiago Alcantara, blessé. "La clé, ils l'avaient déjà avant le match aller", tranche Moyes avant un retour qui s'annonce chaud.