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Manchester United, une nouvelle fois apathique, s'est rapproché de la sortie en perdant 2-0 chez les Grecs de l'Olympiakos, mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions, alors que le Borussia Dortmund a déjà un pied au prochain tour.
Déjà éliminés des deux coupes nationales, 6e de leur championnat à 11 points du 4e, les Red Devils, secoués pas des Grecs qui ont pris le taureau par les cornes, sont donc bien décidés à boire le calice jusqu'à la lie cette saison. Pire, ils semblent même en redemander.
Mathématiquement, tout reste possible toutefois et MU dans sa glorieuse histoire a déjà renversé des situations plus compromises. Dans un passé récent, il n'a aussi plus atteint les quarts depuis 2011.
Mais semaine après semaine le champion d'Angleterre, qui n'avait jamais perdu contre des Grecs jusque-là et avait même battu l'Olympiakos lors de leurs quatre affrontements, montre un visage tellement inquiétant qu'il paraît désormais difficile d'imaginer que Moyes puisse trouver les mots pour que Rooney et van Persie retournent le score mi-mars.
L'Anglais au nouveau contrat mirobolant s'est en effet montré invisible tandis que le Néerlandais a attendu la 81e minute pour envoyer une frappe au-dessus.
Contre le futur champion de Grèce qui attend lui un quart de C1 depuis 1999, les Anglais se sont contentés de faire tourner la balle, sans savoir comment l'exploiter, tout en laissant entrevoir derrière du côté de Ferdinand des trous béants en défense.
- 50% de défaites en 2014 -
Plus joueur mais pas forcément plus inspiré, l'Olympiakos, malgré l'absence de Saviola, en a profité et la chance a récompensé le plus audacieux puisque Dominguez a ouvert le score en déviant une frappe anodine de Maniatis (38).
United, tel un vieux cheval résigné avant de se présenter chez l?équarrisseur, a ensuite laissé Campbell prendre son temps face à son gardien pour l'humilier définitivement d'une frappe placée du gauche (58).
Avec désormais 50% de défaites en 2014 et seulement quatre victoires en 12 matches, les Mancuniens, qui se croyaient sûrement protégés par leur invincibilité européenne cette saison, n'avaient pourtant pas les moyens de nourrir un quelconque complexe de supériorité face un adversaire certes issu d'un championnat moins prestigieux, mais qui n'a perdu que deux matches depuis août.
A moins tout simplement qu'après toutes leurs désillusions cette saison, les ex-joueurs de " Sir Alex Ferguson ", épuisés mentalement, n'aient déjà plus les ressources pour se battre.
S'il n'y a toutefois pas de sursaut lors du retour, Moyes, déjà plus trop en odeur de sainteté du côté d'Old Trafford, risque de trouver très longue une fin de saison sans rien d'autre que son reste d'honneur à défendre.
Le Borussia Dortmund est lui, en revanche, quasiment qualifié. Le finaliste de la dernière édition doit une nouvelle fois remercier son "serial buteur" Robert Lewandowski , auteur d'un doublé (6 buts en C1) face au Zenit St Petersburg (4-2).
Les Allemands n'ont finalement pas été déstabilisés par leur surprenante défaite samedi en championnat contre le relégable Hambourg (3-0) ni par l'absence sur blessure de plusieurs cadres (Bender, Subotic, Blaszczykowski, Gündogan) et devraient poursuivre leur aventure européenne.
Dans une enceinte dont une partie avait été fermée après la sanction prise par l'UEFA pour "comportement raciste à travers une banderole" de certains supporteurs lors du déplacement chez l'Austria Vienne, les Russes, qui disputaient leur premier match officiel de l'année, ont sans doute payé leur manque de compétition.