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Inexpérience, insuffisances, inefficacité, absences: après trois ans sans Ligue des champions, Lyon, battu mardi par le Zenit à Saint-Pétersbourg (3-1), a sans doute mal mesuré les exigences liées à la compétition reine.
"Il manque sûrement de l'expérience. Certes nous avons de l'envie, parfois de la fougue. Cela se joue à des détails et c'est l'expérience qui fait la différence. Sur les trois premières journées, on peut dire que nous n'avons pas le niveau", reconnaît, sans détour, l'attaquant Alexandre Lacazette, buteur en Russie.
Celui-ci était déjà monté au créneau vendredi après le nul à Monaco (1-1) en se posant des questions sur l'investissement individuel au sein de l'équipe lyonnaise: "Il faut demander à chaque joueur si tout le monde se sentait concerné ou s'il y a un problème entre nous pour que l'on soit dedans d'entrée de jeu".
Mardi, Lyon était déjà mené après 1 minute 57 secondes...
Depuis le début de saison, l'OL n'a gagné que quatre fois en 14 matches toutes compétitions confondues, jamais deux de suite, et n'a pas encore réalisé de match plein, se contentant d'une période sur deux comme face au Zenit, rencontre au cours de laquelle il a fait autant preuve de naïveté que d'inefficacité.
Lundi soir, le président Jean-Michel Aulas mettait en avant la possession du ballon et le nombre d'occasions ou de tirs obtenus par l'OL, mais seuls les buts inscrits ou concédés font la différence au tableau d'affichage.
L'équipe, malgré la tentative de changement de système de jeu, du 4-4-2 au 4-3-3 depuis un match et demi, ne retrouve pas la cohésion et l'enthousiasme qui faisaient sa force en 2014-2015 et qui l'avaient propulsé à la 2e place de la Ligue 1.
- L'absence de Fekir pèse -
JMA reconnaissait "moins de liant que nous ne l'aurions imaginé", rappelant la malchance qui touche son club avec un nombre important de blessés.
Ainsi, la grave blessure de Nabil Fekir, l'un de ses deux joyaux offensifs avec Lacazette, qui ne reviendra pas avant mars, est l'un des aléas d'une saison dont il est difficile de se remettre.
A côté de cette catastrophe sportive, la plupart des (jeunes) joueurs majeurs de 2015 affichent un niveau inférieur malgré les revalorisations salariales qui ont accompagné leur prolongation de contrat.
Et le recrutement peu réfléchi de l'été, qui a suivi la déroute contre Arsenal lors du tournoi amical de l'Emirates Stadium (6-0), fin juillet, tire l'ensemble vers le bas.
Mardi à Saint-Pétersbourg, Mapou Yanga-Mbiwa, transféré de l'AS Rome pour 10 millions d'euros, a de nouveau été catastrophique en défense centrale. Le Brésilien Rafael peut jouer partout mais ne se trouve nulle part, et l'influence de Mathieu Valbuena est trop faible au vu de son expérience. Sans parler de Jérémy Morel, joueur bien moyen pour la Ligue des Champions.
L'Olympique lyonnais, 6e en Ligue 1 à cinq longueurs des 2e, Angers et Caen, devra réagir dès vendredi à domicile en championnat contre Toulouse (20H30). Un club mal en point (17e) contre lequel une victoire serait bienvenue, histoire de rester au contact du haut de tableau et préserver un semblant d'unité dans le groupe.