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Son président Jean-Michel Aulas visait un 8e de finale de Ligue des champions dans son futur Grand Stade, mais Lyon, dernier d'un groupe H pourtant supposé à sa portée, est acculé mardi (20h45) à jouer contre La Gantoise son avenir européen.
Ce sera l'ultime match de C1 disputé par l'Olympique lyonnais dans sa vieille enceinte de Gerland, d'une capacité de 40.000 places, inaugurée en 1926 et dont il est le club résident depuis qu'il a été fondé en 1950. Effet des sanglants attentats perpétrés il y a dix jours à Paris ou lassitude sportive ? Seuls 30.000 spectateurs sont attendus pour ce match pourtant capital.
Car la victoire est impérative pour reprendre la main sur le club belge (3e, 4 points), au moins en vue d'un repêchage en Europa League. En Ligue des champions, pour conserver une chance d'atteindre les 8es de finale, l'OL devra en outre espérer que sa victoire se conjugue de préférence avec une défaite de Valence, le 2e qui compte cinq longueurs d'avance, chez le Zenit Saint-Pétersbourg, en tête et déjà qualifié.
Dans un monde du football où l'argent est roi, le penalty manqué en toute fin de partie par Alexandre Lacazette à l'aller à Gand où l'OL avait concédé un résultat nul (1-1) lors de la 1ère journée, pourrait ainsi coûter bien plus qu'un million d'euros. Chaque point rapporte en effet aux clubs 500.000 euros dans l'épreuve reine et pour l'heure, l'OL n'en compte justement qu'un seul.
Absent de la Ligue des champions lors des trois dernières saisons, l'Olympique lyonnais espérait évidemment un retour plus glorieux sur le devant de la scène européenne. A fortiori après un tirage au sort apparu clément, quand l'équipe d'Hubert Fournier évitait de tomber face aux cadors en présence.
Pourtant, avant cette 5e journée décisive, le club rhodanien en est même au point qu'il pourrait encaisser deux tristes premières: celle de concéder trois défaites à domicile sur une seule campagne de C1 mais aussi celle de quitter l'épreuve sans avoir gagné la moindre rencontre, puisqu'il reste sur trois défaite face à Valence (1-0) et deux fois contre le Zenit (3-1, 2-0).
- Enfin bénéficiaire -
Sur l'ensemble, l'équipe a souffert de plusieurs maux l'empêchant d'avancer positivement dans la compétition: d'abord de la grave blessure à un genou de son joyau offensif, Nabil Fekir, ensuite, et c'est lié, du médiocre niveau de forme de son buteur Alexandre Lacazette, qui peine à retrouver l'efficacité qui était la sienne la saison dernière, enfin d'un recrutement pas vraiment à la hauteur des ambitions.
Lacazettte, qui souffre d'un manque de complicité évident avec Mathieu Valbuena , la recrue-phare de l'été par ailleurs plombée par des affaires extra-sportives, a certes marqué cinq fois en championnat mais une seule fois en Ligue des champions, à Saint-Pétersbourg.
Pour l'heure, la seule satisfaction de ce retour en Ligue des champions se situe sur le terrain économique.
Il devrait permettre, grâce à la forte croissance enregistrée de l'activité (+41%) au premier trimestre, d'assurer un bénéfice au 30 juin après six exercices déficitaires, durant lesquels 158 millions de pertes ont été accumulées.
En cas d'élimination dès la phase de groupes, ce qui serait une première depuis la saison 2002-2003, les résultats financiers de la fin de l'exercice resteront positifs mais seront évidemment beaucoup moins bons qu'espérés.
Ajoutés aux recettes liées à la participation du club en Ligue des champions, l'exploitation du Grand Stade et les cessions de joueurs envisagées en fin de saison devraient néanmoins permettre à l'Olympique lyonnais d'atteindre un chiffre d'affaires situé entre 150 et 200 millions d'euros contre 103 millions pour 2014-2015.