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Les Lyonnais à l'entraînement au Parc OL, le 17 octobre 2016, à la veille du choc contre la Juventus en Ligue des champions
Dans le doute après un début de saison poussif, Lyon apparaît comme une proie idéale pour la Juventus Turin, qui, sans toujours convaincre, caracole en tête du Championnat d'Italie et déboule confiante au Parc OL mardi en Ligue des champions (20h45).
. Plus calme à la maison pour la Juve
Le tableau n'est pas réjouissant à Lyon. En L1, les Lyonnais sont à dix longueurs des leaders niçois qui les ont battus vendredi (2-0) et la pression pèse sur les épaules du coach Bruno Genesio. En outre, les semaines précédentes ont été marquées par les querelles par presse interposée entre deux conseillers du boss Jean-Michel Aulas, Gérard Houllier et Bernard Lacombe . Ce qui n'est jamais bon pour la sérénité.
Rien à voir avec la Juventus. La quintuple championne est certes un pénible vainqueur d'Udinese samedi (2-1), mais elle est à la première place en série A. La Vieille Dame possède cinq points d'avance sur la Roma (2e) et sept sur Naples (3e) après sept victoires en huit journées.
. L'OL veut limiter la casse
En Ligue des champions, l'OL -- une victoire sur le Dinamo Zagreb (3-0) et une défaite à Séville (1-0) -- doit prendre au moins un point dans sa double confrontation avec la Vieille Dame s'il ne veut pas décrocher dans la lutte pour la 2e place et une qualification en 8es de finale.
Un repêchage en Europa League serait une grosse désillusion pour le club de JMA qui rêve de jouer un 8e de finale de C1 dans son nouveau Parc OL.
Les Turinois visent quant à eux la tête du groupe, et beaucoup mieux ensuite. Le finaliste de l'édition 2015 n'a toujours pas digéré son élimination précoce en 8e de finale la saison passée face au Bayern Munich.
. La défense, maillon faible de la Juve
La défense lyonnaise souffre, mais c'est peut-être la seule faille turinoise.
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L'entraîneur de Lyon Bruno Genesio en conférence de presse, le 17 octobre 2016 au Parc OL
Vendredi, pour Lyon, Mapou Yanga-Mbiwa a de nouveau montré ses limites actuelles tout comme Jérémy Morel. L'un des deux sera certainement remplacé par Nicolas Nkoulou, ménagé à Nice.
A la Juve, l'arrière-garde est moins souveraine que la saison dernière avec notamment la méforme du gardien Gianluigi Buffon , qui multiplie les bourdes en club et sélection.
Giorgio Chiellini , blessé, est forfait alors que Leonardo Bonnucci a été perturbé par un souci familial en début de saison.
. Higuain efficace, Lacazette pioche encore
Devant, le retour à l'OL d'Alexandre Lacazette (6 buts en 5 matches) est une bonne nouvelle pour Lyon. Il a joué trente minutes à Nice après cinq semaines d'absence en raison d'une blessure.
Il devrait reconstituer son duo avec Nabil Fekir sur le front de l'attaque mais après une longue indisponibilité, Lacazette sera encore loin de sa meilleure forme.
A la Juve, Gonzalo Higuain , transfuge de Naples, est en revanche déjà bien intégré dans sa nouvelle équipe avec sept buts en dix matches.
Il est bien soutenu par le jeune Argentin Paulo Dybala (22 ans) qui vient de marquer quatre buts en quatre rencontres. Les deux hommes peuvent profiter des hésitations de l'équipe lyonnaise dont l'organisation en 3-5-2 ne donne pas les résultats escomptés.
. Juve, en avance tactiquement
A l'extérieur, l'OL n'a pas encore gagné un match avec ce dispositif (3 défaites, 1 nul et aucun but marqué). Ce système à trois défenseurs centraux et deux hommes de couloir n'a jamais fonctionné dans l'histoire du club, de manière durable en tout cas, mais pour l'heure l'entraîneur Bruno Genesio insiste.
A domicile, les succès contre Zagreb ou contre Montpellier (5-1), réduit à dix après huit minutes de jeu, ne sont pas probants. Les Lyonnais ont été réalistes contre Saint-Etienne (2-0). Le duo Lacazette-Fekir donnera peut-être un sens à ce 3-5-2 mais l'équipe reste quand même sur trois défaites lors de ses quatre derniers matches.
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Les joueurs de la Juventus Turin en reconnaissance du Parc OL, le 17 octobre 2016
En revanche, la Juventus fait preuve d'une grande souplesse tactique. Le 3-5-2 auquel la Vieille Dame est habituée peut se muer en 4-4-2 ou en 3-4-3 grâce à la richesse de l'effectif.
Et si Genesio, dont l'équipe a joué à dix durant une heure à Nice, n'avait pas trop les moyens de ménager ses troupes vendredi, son homologue turinois Massimiliano Allegri a pu faire souffler, samedi, Miralem Pjanic, un ancien de Lyon, et Sami Khedira , tandis que Bonnucci et Higuain n'ont joué qu'un quart d'heure.