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Lyon, éjecté de la scène européenne après seulement cinq journées de Ligue des champions, n'a plus qu'une chose à faire: tenter de revenir directement en C1 la saison prochaine par le biais de la L1, un programme allégé qui conviendra mieux à son effectif.
- "Assez fragile" -
Le groupe d'Hubert Fournier n'avait pas le niveau de la C1 ni celui d'enchaîner deux matches par semaine. En cela, l'Olympique lyonnais n'a pas progressé par rapport à la saison dernière au cours de laquelle il n'avait joué qu'une rencontre hebdomadaire après s'être fait sortir en barrages de l'Europa league dès le mois d'août. Ce calendrier léger avait sans nul doute contribué à faire de Lyon un vice-champion de France grâce à ses jeunes.
Rebelote ? "C'est peut-être un mal pour un bien. Nous allons mettre toutes nos forces pour nous qualifier directement en Ligue des Champions comme nous avions su le faire la saison dernière", lance Jean-Michel Aulas. Mais le patron de l'OL met en garde: "Nous sommes en bonne position mais nous voyons bien que tout ceci est assez fragile. Il faut se ressaisir en L1".
- Recrutement en question -
"Nous aurons un peu moins de charge. Quand le PSG, qui a un effectif particulièrement dense, déplore des blessés, c'est moins gênant que pour Lyon. C'est donc un bien en terme d'efficacité pour notre parcours en championnat mais négatif pour l'image car c'est très en dessous de nos ambitions. Nous n'avions pas fait tout ça pour ça", dissèque encore l?homme fort du club.
Celui-ci réfute l'idée que le recrutement a été raté. Pourtant, si le défenseur brésilien Rafael reste sur plusieurs bonnes performances, des joueurs comme Mapou Yanga-Mbiwa, Mathieu Valbuena , Claudio Beauvue ou Sergi Darder n'étaient pas de taille pour la Ligue des Champions.
"Il y a des choses plus ou moins bien. Nous sommes en train de faire l'amalgame des joueurs recrutés qui ne sont certainement pas au meilleur niveau. Mon rôle n'est pas de les enfoncer mais au contraire de faire en sorte qu'ils relèvent la tête pour jouer dès vendredi contre Montpellier", plaide JMA.
- Charnière qui grince -
Mais au-delà des recrues, l'OL doit déjà stabiliser sa défense, privée mardi de Christophe Jallet, sans doute pour plusieurs semaines, et surtout de sa pièce-maîtresse, Samuel Umtiti .
La charnière centrale change trop souvent au gré des blessures ou suspensions, ce que déplorait encore l'entraîneur Hubert Fournier avant la rencontre face à La Gantoise perdue 2 à 1.
Ce dernier n'a, sur le banc, dans chaque ligne, qu'un choix limité lorsque l'équipe est en échec ou lorsqu'il faut ménager l'effectif.
- Où sont les jeunes ? -
Deux sont excusés. Nabil Fekir, blessé gravement à un genou, n'a pas pu jouer, tout comme Clément Grenier, souvent blessé, opéré d'une cuisse et qui a tout juste repris la compétition samedi en réserve.
Mais les autres jeunes, qui portaient l'équipe en 2014-15 n'ont pas, de leur côté, confirmé au plan européen, le potentiel qu'on leur prêtait à l'image de Corentin Tolisso.
Enfin, Alexandre Lacazette, meilleur buteur de Ligue 1 la saison dernière (27 buts) a été le symbole de l'impuissance lyonnaise.
Il n'a marqué qu'une fois à Saint-Pétersbourg (1-3) et a aussi manqué le penalty qui aurait dû offrir la victoire à l'OL à Gand lors d'un premier match de C1 qui préfigurait l'accident industriel.