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© AFP/Philippe Huguen
Les joueurs de Lille célèbrent leur qualification pour la phase de poules en Ligue des champions, le 29 août 2012, au Grand Stade de Lille.
La qualification de Lille pour la phase de poules de la Ligue des champions, acquise mercredi dans le Grand Stade contre le FC Copenhague, a évité une catastrophe économique au club nordiste qui peut ainsi poursuivre son développement grâce à la manne financière de la C1.
Une sortie prématurée de la C1 aurait plombé d'entrée la saison du Losc, le manque à gagner en cas d'élimination étant estimé entre 15 et 20 millions d'euros. C'est donc avec un énorme soulagement que cette qualification a été accueillie dans le camp nordiste.
Versé dans le chapeau trois, Lille attend désormais la composition de son groupe. Mais il sait déjà qu'il aura quelques affiches de grand luxe pour occuper les soirées dans son Grand Stade flambant neuf.
Une enceinte où il a décroché mercredi sa première victoire. Et qui doit lui permettre de continuer à viser plus haut. "Vous imaginez un peu des matches de Ligue Europa dans un tel stade, rigolait d'ailleurs Aurélien Chedjou après la victoire. Cet endroit mérite les plus grandes équipes européennes."
Lille est encore loin des grands de ce monde. Mais le club nordiste, champion de France en 2011, continue de grandir. La manière dont il a obtenu sa qualification après un match aller très mal maîtrisé est également un symbole de sa progression selon Rudi Garcia: "Cela prouve qu'on a appris de notre campagne de Ligue des champions de la saison dernière", souffle l'entraîneur lillois.
Eliminés au premier tour dans un groupe abordable (Inter Milan, CSKA Moscou, Trabzonspor), ses hommes avaient affiché un manque de maturité et de réalisme dans les moments décisifs.
"Cette fois, on ne s'est pas laissé submerger par la pression de l'enjeu, poursuit Garcia. On a eu une équipe très mature au niveau de la gestion de la rencontre et on savait qu'en jouant à notre niveau, on pouvait être supérieur à cette équipe."
Après avoir perdu son meilleur joueur Eden Hazard cet été, le Losc doit pourtant reconstruire son jeu offensif, qui reposait beaucoup sur les exploits du Belge la saison dernière. A ce niveau, le chantier est encore loin d'être terminé.
Transparent à l'aller, Dimitri Payet a eu une très belle réaction en étant le plus influent des joueurs offensifs lillois. Pas toujours à son aise, Tulio de Melo a lui été le héros de la soirée en inscrivant le but de la victoire en prolongation. C'était la première fois cette saison qu'un attaquant de pointe marquait pour le Losc.
La qualification va donner du temps et de la confiance. Tout sauf un luxe pour les deux recrues phares de l'intersaison Salomon Kalou et Marvin Martin qui ont encore besoin de peaufiner leurs automatismes. Un enjeu qui déterminera le véritable niveau d'un Losc aux contours encore incertains.
© AFP/Philippe Huguen
L'attaquant brésilien de Lille Tulio De Melo lors de la rencontre face à Copenhague, le 29 août 2012, au Grand Stade de Lille.
En revanche, on a encore pu constater que les cadres lillois étaient déjà présents, avec en tête de pont les deux internationaux appelés mercredi par le sélectionneur Didier Deschamps , Rio Mavuba et Mickaël Landreau.
Les feux sont donc au vert pour Lille, qui tentera de faire mieux que l'an dernier et de sortir de son groupe de Ligue des champions. En attendant, sa folle semaine n'est pas terminée: dimanche soir, c'est le Paris SG qui débarque au Grand Stade pour l'affiche de la 4e journée de Ligue 1. Un duel de haute voltige entre deux équipes qualifiées pour la Ligue des champions, le favori pour le titre et l'un des ses principaux concurrents.