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© AFP/Christof Stache
Des joueurs de Chelsea fêtent leur victoire lors de la Ligue des champions, le 19 mai 2012 à Munich
La prestigieuse et lucrative Ligue des champions reprend ses droits mardi avec deux grands favoris, le FC Barcelone et le Real Madrid, menacés par l'ambition dévorante des pétrodollars émiratis (Manchester City) et qataris (Paris SG), qui rêvent tous de succéder au palmarès à Chelsea.
Dans une période de crise, marquée par de sévères restrictions budgétaires, cette C1 version 2012-13 sera-t-elle plus ouverte que d'habitude? Rien n'est moins sûr, et certains prétendants classiques apparaissent toujours largement au-dessus du lot tandis que surgissent de nouvelles puissances dopées par les capitaux illimités venus du Golfe Persique.
Impuissant face au béton armé dressé en demi-finale par Chelsea en avril, le Barça est ainsi, encore et toujours, l'équipe la plus redoutée du plateau.
Relativement calmes sur le marché des transferts (Alba, Song), les Catalans restent la référence absolue en terme de jeu avec leur triplette fantastique Messi-Xavi-Iniesta. Le quadruple vainqueur de l'épreuve doit cependant gérer l'après-Guardiola, remplacé sur le banc de touche par son adjoint Tito Vilanova.
Comme d'habitude, c'est du côté du Real que pourrait venir la principale menace pour les Barcelonais. Malgré les états d'âme de sa star portugaise Ronaldo et ses débuts catastrophiques en Liga, l'équipe la plus titrée en C1 (9), renforcée par le génial Croate Modric, aimerait mettre fin à une disette qui dure depuis 10 ans.
L'entraîneur José Mourinho, qui a déjà réussi à mater le Barça sur la scène nationale, pourrait entrer définitivement dans la Panthéon du football en remportant une troisième Ligue des champions après celles brandies avec Porto et l'Inter Milan.
© AFP/Jorge Guerrero
Le buteur du Real Madrid Cristiano Ronaldo
lors du match face à Séville en Championnat d'Espagne, le 15 septembre 2012
Si le spleen de Ronaldo touche rapidement à sa fin, cette C1 pourrait une nouvelle fois se résumer à un duel à distance entre le Portugais et son éternel rival Messi, meilleur buteur de l'édition précédente (14). A trois mois de l'attribution du Ballon d'Or, l'antagonisme entre les deux joueurs est en tout cas à son paroxysme et chacun aura à coeur de marquer les esprits pour emporter les suffrages.
Avant de songer à un 10e sacre européen, le Real doit toutefois s'extraire du "groupe de la mort" avec Manchester City, le Borussia Dortmund et l'Ajax Amsterdam.
Eliminés sans gloire dès la phase de poule en 2011-12, les Citizens de cheikh Mansour, membre de la famille régnante d'Abou Dhabi, se sont rattrapés avec un titre de champion d'Angleterre. Pour les nouveaux riches de City, il s'agira d'étendre cette domination à tout le continent.
Le même objectif trotte dans la tête des propriétaires qataris du PSG, les plus dépensiers avec 150 millions d'euros d'achat cet été. Avec le colosse Zlatan Ibrahimovic , le Brésilien Thiago Silva, estampillé "meilleur défenseur du monde", et des pointures comme Lavezzi, Alex ou Motta, le club parisien n'est pas venu pour faire de la figuration.
© AFP/Franck Fife
L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic
avant le match de L1 face à Toulouse, le 14 septembre 2012 au Parc des Princes
Mais huit ans après sa dernière participation, Paris n'a pas fait de la C1 sa priorité qui demeure le titre de champion de France. Une sortie prématurée ferait pourtant mauvais genre, le tirage l'ayant particulièrement ménagé (Porto, Dynamo Kiev, Dinamo Zagreb).
Les deux représentants italiens (AC Milan, Juventus Turin) touchés par la rigueur, c'est d'Angleterre que viendront sûrement les trouble-fête. Le champion d'Europe Chelsea peut compter sur la manne du milliardaire Roman Abramovitch pour rester compétitif (achat du prodige Hazard) malgré le départ de Drogba, héros de la finale 2012.
Quant au Manchester United de l'inusable Alex Ferguson, il présente une attaque de feu avec le duo Rooney-Van Persie, capable de le ramener sur le devant de la scène après l'humiliation de l'an passé (élimination en phase de poules).
Tout en gardant un oeil sur le Zenit capable de dépenser 100 M EUR pour acheter Hulk et Witsel, il ne faudra pas non plus oublier le Bayern Munich de Ribéry et Robben, finaliste malheureux en 2010 et 2012.