Happy Birthday : |
L'Atletico et le Real Madrid se sont neutralisés (0-0) dans un derby accroché, mardi en quart aller de Ligue des champions, renvoyant au match retour dans une semaine leurs envies de revanche de la finale 2014, remportée par la "Maison blanche" (4-1 a.p.).
Au stade Vicente-Calderon, les héros ont été défensifs: plusieurs parades splendides du gardien "colchonero" Jan Oblak ont écoeuré les attaquants du Real, tandis que le défenseur merengue Raphaël Varane a été impérial pour étouffer les tentatives adverses, écartant un dernier ballon chaud au coup de sifflet final.
Avant le quart retour mercredi prochain au stade Santiago-Bernabeu, la suprématie entre les deux Madrid reste indécise: le Real a dominé au nombre d'occasions, mais l'Atletico n'a toujours pas perdu un derby en sept confrontations cette saison et il n'a en outre pas encaissé ce but à domicile qui l'aurait mis en danger.
C'était un match pour guerriers, riche en chocs et en accrochages. Un match où le batailleur Mario Mandzukic a eu le visage ensanglanté par un coup de coude de Sergio Ramos et s'est même retrouvé victime d'un coup de poing de Dani Carvajal, deux actions non sanctionnées qui ont échauffé les esprits.
Dans un stade Calderon battu par les rafales, le vent a d'abord soufflé du côté du Real Madrid, bien décidé à effacer sa série noire contre son voisin, dont la gifle mémorable reçue début février en Liga (4-0). Et curieusement, l'Atletico a été dominé dans l'intensité en début de match, un trait qui est pourtant son habituelle marque de fabrique.
Plus agressif et plus précis, le Real a d'ailleurs eu le ballon et les occasions les plus franches en première période (10 tentatives à 3) et seul le gardien slovène Jan Oblak, immense mardi soir, a empêché l'ouverture du score merengue.
- Le mur Varane -
Le portier a capté une frappe de Dani Carvajal (2e), gagné ses duels avec Gareth Bale (4e, 31e) et écoeuré les attaquants adverses, comme sur ce coup franc de Cristiano Ronaldo (9e). Il a surtout sorti une parade exceptionnelle sur une non moins exceptionnelle frappe de l'extérieur du pied de James Rodriguez qui filait au ras du poteau (36e).
Bref, une performance complète pour le Slovène, déjà décisif lors de la séance de tirs au but en huitième de finale contre le Bayer Leverkusen (0-1, 1-0 et 3 t.a.b. à 2). Oblak a justifié au passage les 16 M EUR versés cet été à Benfica pour son transfert et conforté sa place de titulaire face à son concurrent Miguel Angel Moya.
Côté merengue, le mur s'appelait Raphaël Varane: préféré à Pepe en défense centrale, le Français a été impeccable par sa vitesse et son placement. On l'a même vu traverser tout le terrain au sprint balle pied sur un contre de folie, qui n'a néanmoins rien donné (43e).
Et il n'a laissé que des miettes à son compatriote Antoine Griezmann , en pointe avec l'Atletico: "Grizi", bien que précieux dans les remontées de balle de l'"Atleti", n'a été dangereux que sur une frappe en pivot captée par Iker Casillas (38e) et une tête hors du cadre (45e).
Au fil des minutes, le match s'est fermé, malgré quelques fulgurances ponctuelles d'Arda Turan ou de Ronaldo, très discret mardi soir. Et si le Real avait bien commencé, l'Atletico a fini plus fort: frappe de Diego Godin au-desssu (81e), bourde de Casillas sur une sortie aérienne (89e) et ciseau de Mario mal repoussé par Casillas (90e).
Bref, la tension était à son maximum. Et ce duel, peut-être plus acharné ces derniers mois que les clasicos Real-Barça, reste totalement ouvert avant le match retour. Mais la revanche n'est-elle pas un plat qui se mange froid ?