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Zlatan Ibrahimovic , Maxwell et Gregory Van der Wiel , trois enfants de l'Ajax qui ont jadis appris leur métier de footballeur à Amsterdam, ont fait un retour en demi-teinte sur la pelouse de leurs premiers exploits, ne pouvant empêcher leur ancienne formation d'accrocher le PSG, mercredi.
Les trois hommes ont sans doute eu des frissons en entendant quelques minutes avant le coup d'envoi les hymnes ajacides repris par les 50.000 spectateurs de l'ArenA. Des chants typiquement néerlandais qui transforment depuis des décennies le stade en chaudron avant chaque rencontre à domicile.
Et à l'annonce de la composition des équipes, le Suédois, le Brésilien et le Néerlandais (Van der Wiel est natif d'Amsterdam) ont été ovationnés alors qu'une bronca accompagnait l'énoncé des noms des huit autres Parisiens.
"C'est à l'Ajax que tout a commencé pour moi. Après une première année difficile (en 2001, ndlr), j'ai pris beaucoup de plaisir ici. C'est à Amsterdam que je suis vraiment devenu footballeur", avait déclaré Ibrahimovic à la veille du match, faisant part de son "émotion" de revenir à l'ArenA.
Mais une fois le coup d'envoi donné, passé l'émoi des premiers instants de ce retour "à la maison", les anciens de l'Ajax (plus de 400 matches sous le maillot rouge et blanc à eux trois) ont mis leurs souvenirs au placard.
Van der Wiel et Maxwell, les deux latéraux défensifs du PSG ont pistonné leur flanc dès les premières minutes, se transformant régulièrement en ailiers, selon les principes de l'école néerlandaise où l'on demande aux défenseurs d'être les premiers acteurs offensifs.
-'Welcome back Son of God'-
Quant à Ibrahimovic, accueilli par une grande banderole "Welcome back Son of God" ("Bon retour Fils de Dieu"), il a rapidement rafraichi l'ambiance d'un cynisme glacial en étant pour beaucoup dans le seul but de ses couleurs à la 14e. Son tir repoussé par le gardien Jasper Cillessen a ensuite profité à Edison Cavani.
Et l'attaquant suédois ne s'est pas privé de fêter cette ouverture du score face au kop local médusé. Pas de pitié pour un public qui l'avait jadis adulé, mais aussi parfois détesté, notamment lors de ses derniers mois à Amsterdam (en 2004) marqués par un conflit spectaculaire avec Rafael Van der Vaart .
Le capitaine du PSG a ensuite continué à se rendre disponible pour ses équipiers, réclamant souvent le ballon dans son envie de briller face à ses anciennes amours.
Un envoi mal cadré (52), un coup franc puissant mais sur Cillessen (57), un ouverture lumineuse pour Lucas (58), un coup franc contré (63) et quelques gestes techniques brillants: "Ibra" s'est démené. Mais ce ne fut pas suffisant pour repartir avec les trois points, Lasse Schöne égalisant à un quart d'heure du terme.
Ibrahimovic, Van der Wiel et Maxwell ont quitté le terrain avec le sentiment, sans doute, d'avoir manqué le coche face à une équipe de l'Ajax volontaire mais qui n'a tout de même plus grand chose en commun avec la formation dont ils faisaient partie il y a quelques années.
Surtout Maxwell et "Ibra", qui évoluaient au début des années 2000 aux côtés de joueurs de la trempe de Van der Vaart, Wesley Sneijder ou Nigel De Jong .