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Les joueurs du Real Madrid à l'entraînement le 29 avril 2013 à Madrid
Le Real Madrid, terrassé par Dortmund au match aller (4-1), en appelle à l'union sacrée et à la communion avec le public à Bernabeu pour tenter une remontée épique face aux Allemands, mardi en demi-finale retour de la Ligue des Champions.
Les Madrilènes sont conscients du défi immense, d'autant que Dortmund sera poussé, lui, par la perspective de sa première finale de C1 depuis l'unique triomphe du club de la Ruhr en 1997.
L'entraîneur merengue Mourinho, dont la saison a déjà été marquée par des tensions avec son vestiaire, se savait aussi sur la sellette à titre personnel: "Dans tous les clubs de foot à de très rares exceptions près, le succès est à attribuer à tous, alors que l'échec est toujours imputable à l'entraîneur. Ce sera donc aussi comme ça cette fois-ci: si nous n'atteignons pas la finale, ce sera mon échec".
Mais durant toute la semaine, les "Merengue" se sont attachés à rappeler leur tradition d'équipe héroïque, lançant une vidéo réclamant le soutien du public et cultivant le souvenir de retournements de situations "made in Real".
Ramos et consorts y répètent la célèbre phrase de l'attaquant madrilène des années 80, Juanito: "90 minutes au Bernabeu peuvent être très longues".
Mardi, les hommes de Mourinho auront besoin de trois buts pour passer l'obstacle de Dortmund, à condition toutefois de parvenir aussi à préserver leur propre cage. Ce n'est pas évident: en trois confrontations avec les Allemands cette saison (les deux équipes s'étaient déjà rencontrées en phase de poules), les Madrilènes ont encaissé 8 buts...
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L'entraîneur du Real Madrid, José Mourinho, le 29 avril 2013 à Madrid
Ce qui amenait le milieu allemand du Real, Khedira, qui espère se racheter de son match aller décevant, à formuler l'analyse suivante: "Il est important que nous marquions tôt, mais en même temps il ne faudra pas se laisser griser".
Cette mission "remontée" des "Blancs" apparaît d'autant plus délicate que leur principal atout offensif, le Portugais Cristiano Ronaldo , est amoindri par une blessure à la cuisse gauche depuis le match aller en Allemagne.
Revenu à l'entraînement dimanche après avoir fait l'impasse sur le derby madrilène contre l'Atletico en championnat samedi (victoire du Real 2-1), le meilleur buteur de l'actuelle C1 (12 réalisations) devrait tenir son rang, mais il risque de ne pas être en pleine possession de ses moyens.
Pour le reste, le scénario du match aller, où Lewandowski avait martyrisé Pepe en défense centrale, devrait amener Mourinho à recentrer Ramos dans l'axe aux côtés de Varane, le Ghanéen Essien jouant une nouvelle fois les utilités à droite.
Côté Dortmund, on s'employait surtout à ne pas crier victoire avant l'heure. "Notre posture n'est pas du tout de nous croire déjà en finale. Nous ne sommes pas un participant habituel à une demi-finale, nous sommes un club qui a toujours rêvé d'arriver en finale de cette compétition et qui a une occasion unique", assurait l'entraîneur Jürgen Klopp après la victoire samedi à Düsseldorf (2-1), acquise dans la douleur mais avec une équipe réserve où Hummels était le seul titulaire habituel aligné dans le onze de départ.
Tous les autres ont pu se reposer. Entièrement, comme ce fut le cas pour Mario Götze et Ilkay Gundogan. Partiellement, pour Lewandowski, l'auteur du quadruplé historique à l'aller, Reus et Blaszczykowski, appelés en renfort dans les 20 dernières minutes.
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Les joueurs de Dortmund, dont Robert Lewandowski
(premier plan), à l'entraînement le 29 avril 2013 à Santiago Bernabeu
Si Lewandowski n'a pas marqué, stoppé dans sa série de 12 matches avec au moins un but, il reste avide d'améliorer son capital actuel de 10 buts en C1.
La principale incertitude côté allemand concerne le latéral droit Lukasz Piszczek, freiné par ses adducteurs et qui pourrait être remplacé par Grosskreutz, le pompier de service.
L'annonce du départ de Götze au Bayern, la veille du match aller, et les rumeurs autour d'un transfert en Bavière de Lewandowski, de plus en plus pesantes, peuvent-elles perturber les joueurs?
"On se concentre sur les choses que l'on peut influencer", assure le capitaine Sebastian Kehl , qui voit "60% de chances pour Dortmund de se qualifier".
Contre les pourcentages, Madrid invoquera, lui, l'esprit de Juanito et de ses remontées épiques.