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Le Paris SG, vainqueur 3-1 à l'aller mais privé d'Ibrahimovic, se présente en ballottage favorable à Chelsea, où il faudra résister à la furie attendue des Blues pour atteindre le dernier carré de la Ligue des champions.
Contrairement à l'an passé où un exploit s'imposait au Camp Nou pour éliminer le Barça de Messi, finalement qualifié (2-2, 1-1, au bénéfice des buts à l'extérieur), ce second quart de finale retour de C1 apparaît plus dans les cordes des Parisiens.
D'abord parce que le scénario du match aller leur a donné deux buts d'avance. Ensuite parce que, l'expérience grandissant, les hommes de Laurent Blanc semblent assez mûrs et solides pour gérer les vagues Blues qui déferleront sur eux à Stamford Bridge.
"Cela fait longtemps (19 ans, ndlr) que le PSG n'a pas atteint les demi-finales, a rappelé Matuidi. Je pense que tout le peuple français attend ça."
Cette fois, le "traditionnel but qui compte de Pastore" -qui avait donné un espoir, finalement vain, au retour à Barcelone en ouvrant la marque- est venu dans le temps additionnel du premier acte. Et cela a considérablement changé la physionomie de ce quart contre les Londoniens, puisque soudain le PSG a vu ses chances de qualification passer de une sur deux à trois sur quatre.
Les statistiques ne mentent pas, pas plus que les exceptions vouées à confirmer les règles. Si Paris a des raisons statistiques mais surtout footballistiques de se montrer confiant, il ne peut que se méfier de la capacité de Chelsea à renverser les situations. Nul doute que Lavezzi et Cavani auront sensibilisé leurs coéquipiers, eux qui s'étaient imposés également 3-1 en 8e de finale aller avec Naples, avant de céder 4-1 après prolongation au retour, chez des Blues en route pour leur sacre de 2012.
Plus peut-être qu'un Paris sûr de sa force, discipliné et talentueux, c'est un Paris guerrier qui devra s'avancer face à un Chelsea forcément revanchard, mais dont la jeunesse d'ensemble n'est peut-être pas encore prête pour les gros combats physiques, comme le fut le Chelsea première époque de Mourinho (2004-2007).
- Cavani attendu au tournant -
Comme cela fut efficace une demi-heure durant au Parc des Princes, Chelsea tentera cette fois d'imposer son pressing haut tout le match. Ce qui implique un surplus d'engagement et d'intensité physique qui lui firent cruellement défaut dans les derniers instants, l'exploit individuel de Pastore étant qualifié de "plaisanterie" par un Mourinho à la colère froide.
Une colère que le technicien portugais aura évidemment transmise à ses joueurs dont il attend une grosse réaction d'orgueil. A ce titre, plus que le match aller, c'est cet affrontement retour qui va finalement déterminer de quels bois les Parisiens, mais également les Londoniens, sont faits.
"On a besoin de gagner, point barre, a résumé Mourinho. On doit montrer de la qualité, de la confiance, de l'ambition. Toutes ces choses qui font en sorte que tu atteins le top-niveau."
Pour Paris, que ses propriétaires qataris rêvent de voir dominer l'Europe dans les prochaines années, c'est ce genre de match, où il y a tant à assumer face à un bel adversaire, qui permet d'en savoir plus sur l'épaisseur d'une équipe, surtout quand celle-ci est privée de son meilleur joueur.
Ibrahimovic, qui a vu sa meilleure saison en cours (40 buts en 43 matches toutes compétitions) coupée mercredi en plein élan, par une blessure musculaire à la cuisse droite dont la gravité peine à être déterminée, fera défaut aux Parisiens. A Cavani de démontrer désormais qu'il vaut bien les 64 M EUR investis l'été dernier, même si Chelsea n'a pas encaissé de but depuis huit rencontres en son antre.
Les Blues, où Lampard devrait suppléer Ramires suspendu au milieu, espèrent eux le retour en attaque d'Eto'o encore très incertain (cuisse), pour éviter à Mourinho de connaître sa première élimination en quarts de C1. Il n'en a pourtant jamais été si proche: sur ses 110 derniers matches, Paris n'a perdu qu'une fois par deux buts d'écarts toutes compétitions confondues.