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Les joueurs du PSG à l'entraînement, le 22 novembre 2016 à l'Emirates Stadium à Londres
Un choc et un imbroglio: le Paris SG se rend à Londres mercredi face à Arsenal (20h45), qualifié comme lui pour les 8e de finale de Ligue des champions, pour tenter d'assurer la tête de sa poule. Mais sans Serge Aurier, privé de visa par les autorités britanniques.
Selon le PSG, le visa de son latéral international ivoirien "a été retiré par le ministère de l'Intérieur britannique" en raison de sa condamnation le 26 septembre à deux mois de prison pour violences contre un policier lors d'un contrôle à la sortie d'une boîte de nuit parisienne le 30 mai. Condamnation dont il a fait appel.
Le club parisien déplore une décision "formelle" notifiée seulement "ce mardi, à 14h00 heure française". Le PSG y voit un "manque de respect" et dénonce une décision "très difficilement compréhensible au regard du droit européen".
- Coup dur -
Aurier accumule les déboires en dehors du terrain --suspension après avoir insulté entraîneur et équipiers en février sur les réseaux sociaux-- mais reste sur les pelouses un des meilleurs à son poste en Europe. C'est donc un coup dur pour le PSG.
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Les joueurs d'Arsenal à l'entraînement, le 22 novembre 2016 à Londres
Car le match est capital. L'équipe qui s'imposera mercredi à l'Emirates Stadium prendra sans doute la première place, qui offre le statut de tête de série lors du tirage au sort des huitièmes de finale, le 12 décembre à Nyon. Ce qui veut dire un adversaire théoriquement moins redoutable pour la suite. "C'est une vraie finale", acquiesce d'ailleurs l'entraîneur des Gunners Arsène Wenger.
Au delà des considérations stratégiques, ces 90 minutes seront cruciales pour l'image de marque européenne du Paris SG. Interrogé mardi dans le quotidien Le Parisien, le président de la Fifa Gianni Infantino a estimé que le club "a tout ce qu'il faut" pour être un candidat crédible à la victoire en Ligue des champions. "Cette équipe est forte depuis quelques années déjà", estime encore l'Italo-Suisse, "il n'y a plus d'excuses. Il lui reste juste à gagner."
Dit autrement, le PSG joue un peu de sa crédibilité dès mercredi. Il s'est séparé de Laurent Blanc cet été parce que le Cévenol n'a jamais réussi à franchir le cap des quarts de finale de la compétition européenne et que la dernière campagne de C1 avait viré au fiasco face à un autre nouveau riche ambitieux, Manchester City.
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L'ailier parisien Angel Di Maria à l'entraînement à l'Emirates Stadium, le 22 novembre 2016
Le Basque Unai Emery est donc arrivé avec pour mission d'étendre les conquêtes du PSG, passé sous pavillon qatari en 2011. "La Ligue des champions, c'est là où se joue la crédibilité de l'équipe", a-t-il estimé dans une interview à l'AFP. "La C1 est évidemment très importante pour le club. On va jouer la première place contre Arsenal, c'est le bon chemin pour nous dans cette compétition."
Là encore, Wenger est d'accord: "On va plus juger le potentiel du PSG dans des matches comme celui de (mercredi) soir."
- Di Maria est là -
Triple champion d'Europe avec le Séville FC (en Europa League), le méticuleux technicien a néanmoins connu quelques difficultés d'adaptation et a déjà perdu deux matches en championnat, autant que sur l'ensemble de la saison passée. "Mais la progression s'établit dans le jeu produit, sur la façon qu'a l'équipe de répondre sur le terrain, tactiquement. Sur ces points, la progression est bonne", a-t-il expliqué à l'AFP.
Rien de mieux pour le démontrer qu'une grosse prestation contre Arsenal, histoire de confirmer la bonne passe récente du PSG, qui reste sur quatre victoires consécutives, et pour faire oublier le match nul lors du dernier "choc" en date, contre Marseille, fin octobre au Parc des Princes (0-0).
Emery va néanmoins devoir composer avec un facteur qui a aussi perturbé l'action de son prédécesseur: les absences sur blessure. Layvin Kurzawa, Javier Pastore , et Adrien Rabiot ne sont pas disponibles. En revanche, le gardien Alphonse Areola et l'ailier Angel Di Maria sont bien présents dans le groupe.
C'est toutefois un handicap qui n'épargne aucun grand club: les Gunners devront pour leur part faire sans leur talentueux latéral droit Hector Bellerin, et sans un absent de longue date, le défenseur central Per Mertesacker. Le milieu Santi Cazorla est lui aussi très incertain en raison d'un problème à un tendon d'Achille. Au PSG d'en profiter.