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Un stade de rêve, un palmarès sans égal, une pléiade de stars: pour le Paris SG, le Real Madrid, même amoindri par les absences, est un adversaire de choix à qui disputer la première place du groupe A, afin d'étalonner ses ambitions en Ligue des champions, mardi (20h45).
Un succès, et le PSG sera pris encore plus au sérieux en Europe. Une défaite, ou un pale match nul comme à l'aller (0-0) face à un Real, toujours conduit par Cristiano Ronaldo mais encore privé de Karim Benzema et Gareth Bale , et les interrogations risqueront de rejaillir sur la compétitivité du Paris SG.
Le club de la capitale, qui reste depuis son passage sous pavillon qatari sur trois éliminations en quarts de finale, espère cette saison franchir ce cap.
Il faudra pour cela s'assurer d'une saison sans accrocs sur le plan national, ce qui est bien parti avec 10 points d'avance en championnat, éviter les blessures et gérer l'état de forme des stars vieillissantes que sont Zlatan Ibrahimovic , Thiago Motta ou encore Maxwell.
Il faudra aussi sans doute écarter un ou plusieurs cadors européens, qui sont rompus aux joutes du printemps et contre lesquels Paris a flanché jusqu'ici. Le grand Barcelone en 2013 et 2015, et Chelsea en 2014.
A ce titre, le déplacement au Real Madrid, qui peut être synonyme de qualification pour les 8e de finale en cas de victoire (et si le Shakhtar Donetsk bat Malmö dans le même temps), fera office de maître étalon des ambitions parisiennes.
"C'est un match de prestige. Mais une victoire de prestige chez le Real ne nous donnera aucune garantie d'être en quarts ou en demies au printemps", a tenu à relativiser Blanc, rappelant que l'année dernière "nous avions battu le Barça (3-1) chez nous en poules, mais ils nous ont éliminés en quarts (3-1, 2-0)".
Le technicien parisien, dont le contrat avec le PSG prend fin à l'issue de la saison, sait que son avenir au club dépend justement d'une progression jusque dans le dernier carré européen. Et quand on lui demande si ce test madrilène, certes non décisif, revêt pour lui une certaine pression, il ironise et souffle: "Ca fait deux ans et demi que je +joue gros+", en citant le titre de L'Equipe de lundi.
- réaction d'orgueil -
Plus certainement, celui qui devra maîtriser ses émotions au moment de refouler la pelouse de Santiago-Bernabeu, est Angel Di Maria qui a passé quatre ans à Madrid (2010-2014). Grand artisan de la "decima" (10e C1) en 2014, "il est très apprécié ici", a reconnu Blanc qui ne veut surtout pas voir son joueur "se mettre trop la pression".
"Il a besoin de faire une grosse performance, ça serait vraiment bien qu'il y parvienne contre son ancien club", a souhaité l'entraîneur parisien qui attend une réaction d'orgueil, de champion de la part de son ailier argentin, mais également de Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani , impuissants et frustrés lors de la première manche.
De ce trio CDI dépendent essentiellement les ambitions de gloire européenne du PSG, qui ne peut plus se contenter d'être hégémonique en championnat France.
Cette étape madrilène peut permettre de gagner en confiance à ce niveau-là. "On a bien l'intention de venir imposer notre jeu ici", a en tout cas affirmé Blanc, volontaire.
"C'est ambitieux, je le reconnais. J'espère qu'on en aura les moyens physiques et techniques, car il faudra avoir les deux pour s'imposer". Or c'est la première condition qui pourrait ne pas être respectée.
David Luiz, remis de sa blessure au genou gauche, semble opérationnel mais il manque de rythme. Et pour cette raison, il risque de laisser Serge Aurier glisser dans l'axe avec Thiago Silva. Et sans préciser qui en était atteint, un virus a touché quelques joueurs de l'équipe.
Pas idéal pour tenir tête au Real. Mais Blanc l'a dit: "si on veut faire une grande performance, il faudra monter d'un ton individuellement et collectivement".