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© AFP/Lluis Gene
David Beckham
(g) et Zlatan Ibrahimovic
s'entraînent avant le quart de finale retour de Ligue des champions du PSG à Barcelone, le 9 avril 2013
Le Paris SG, après avoir contenu 2-2 le grand Barcelone à l'aller, se rend mercredi en Catalogne pour le quart de finale retour de la Ligue des champions avec une petite idée derrière la tête même si éliminer l'un des favoris, avec ou sans Messi, resterait un monumental exploit.
Satisfait au tirage au sort d'être tombé sur l'ambitieux nouveau riche du football européen, qu'en pense désormais le Barça?
Certes, en ramenant du Parc des Princes un résultat qui leur donne 80% de chances de se qualifier, les Blaugranas sont bien placés.
Mais il y a une semaine, l'enthousiasme des Parisiens, dont l'objectif minimal pour leur retour en C1 a déjà été atteint, a pu ébranler parfois leurs belles certitudes.
Paris, dont la devise de la ville est "fluctuat nec mergitur" ("il flotte sans être submergé"), a souvent tangué mais, par sa combativité qui lui a permis d'égaliser deux fois, dont la deuxième à la dernière seconde, a aussi montré qu'on pouvait rivaliser avec un Barça étouffant au niveau de la possession de balle.
© AFP/
Résultats des quarts de finale retour de la Ligue des champions disputés mardi
A condition toutefois de bien vivre la suspension du "Marathon Man" Matuidi, celui qui met de l'huile dans les rouages et accepte de se sacrifier.
Comme le groupe d'Ancelotti est au complet, cela signifie qu'il peut compter sur Beckham, surprenant titulaire à l'aller et peu en réussite, Verratti, jeune et impulsif, Chantôme, l'habituel roue de secours... mais aussi Motta pour le remplacer.
Trop souvent blessé cette saison, l'Italien semble rétabli. Alors qu'il est "bichonné" depuis mercredi, sa présence semble indiquer que "Carletto" veut tenter un coup avec lui. Car s'il est apte, il a le poids, l'expérience et le talent pour contrarier son ancien club.
Avec Maxwell et Ibrahimovic, toujours revanchard contre une institution qui lui a préféré Messi lors de son unique saison en Catalogne, le PSG peut en effet compter sur trois ex-Barcelonais.
Derrière, la défense devrait raisonnablement être menée par le "monstre" Silva, malgré la tentative d'Ancelotti de brouiller les cartes.
© AFP/Josep Lago
Le gardien du Barça Victor Valdes
à l'entraînement avant le quart de finale retour de Ligue des champions contre le PSG, le 9 avril 2013 à Barcelone
Vilanova, en face, doit gérer le cas Messi, buteur à l'aller mais sorti au bout de 45 minutes. Son adjoint Roura a dit mardi qu'une "décision" serait prise mercredi avant le match concernant l'Argentin.
Son absence serait un évident coup dur pour son équipe, qui attend son 60e but en C1, le 9e cette saison. Heureusement que, pour atténuer cette crainte, Pedro revient de suspension et que Fabregas a inscrit dimanche contre Majorque le premier triplé d'un Espagnol en Liga depuis 2001!
L'autre chantier pour Barcelone est de rebâtir une défense puisque ni Puyol ni Mascherano ne sont présents. Dominé par Ibra à l'aller, Piqué ne sait pas qui l'accompagnera, le jeune Bartra ayant tout de même une longueur d'avance sur les habituels milieux Busquets et Song.
Leaders souverains de leur championnat respectif, les deux camps ont cependant pu reposer leurs cadres ce week-end sans ralentir le rythme, ni oublier de fourbir leur plan.
Celui du PSG qui n'a pas grand-chose à perdre face à l'ogre, sera de résister, faire douter et piquer. En revanche, quelle attitude doit adopter son adversaire adorateur du beau jeu mais échaudé par la bousculade d'il y a une semaine? Contre Milan, au tour précédent, la donne était simple: battu en Lombardie, il fallait renverser la vapeur ensuite. Mais là?
Surtout que, si le dernier club français à être venu au Camp Nou est reparti plombé en 2009 (Lyon, 5-2), Paris, qui s'est imposé à Valence en 8e, aime les Espagnols en général. Et d'ailleurs, son bilan avec Barcelone est parfaitement équilibré avec une victoire, deux nuls, une défaite, cinq buts marqués et autant encaissés.
Enfin, le Barça, "optimiste" selon Xavi, a disputé 14 quarts de C1 et s'est qualifié 12 fois. Mais sa dernière élimination à ce niveau, en 1995, lui a justement été infligée par le PSG qui, à l'occasion de son 2e quart de C1 seulement, peut récidiver 18 ans après.