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© AFP/Franck Fife
L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic
(d) aux prises avec Gerard Pique
du Barça, le 2 avril 2013 au Parc des Princes
Le Paris SG a fait match nul 2-2 avec le grand Barcelone mardi en quart de finale aller de la Ligue des champions, le but inscrit en toute fin de match par Matuidi laissant au club parisien, valeureux et enthousiaste, un espoir de qualification dans huit jours au Camp Nou.
C'était peut-être le principal enjeu de ce match aller: faire en sorte que le retour mercredi prochain en Catalogne ait encore un sens. Ce sera le cas, même si Paris sera en ballottage défavorable du fait des deux buts encaissés sur sa pelouse, signés Messi (38) et Xavi (89 s.p.).
S'il est encore en vie à l'issue de la première manche, le club parisien le doit en partie à Ibrahimovic, buteur (79) puis passeur décisif pour Matuidi, qui dans le temps additionnel (90+4) a renversé le Parc des Princes, où l'ambiance a été superbe.
Le Suédois, régulièrement acclamé par le public parisien, a tout au long du match considérablement gêné Busquets et Piqué par son gabarit et sa justesse technique.
Surtout, après plusieurs tentatives infructueuses (19, 26, 77), il a enfin trompé Valdes pour égaliser et d'une remise de la tête, il a servi Matuidi, dont la frappe trompait un Valdes moyen sur le coup.
Averti, le milieu de terrain des Bleus sera suspendu au match retour et c'est un crève-coeur autant qu'un très gros coup dur pour le PSG, tant il a été encore époustouflant.
© AFP/Kenzo Tribouillard
Le milieu de terrain du PSG David Beckham
(d) et celui du Barça Cesc Fabregas
au Parc des Princes le 2 avril 2013
Les deux buts parisiens viennent récompenser la partie très courageuse livrée par les joueurs de Carlo Ancelotti , qui auraient pourtant pu lâcher après l'ouverture du score de Messi et plus encore après le penalty obtenu par Alexis et transformé par Xavi.
Messi n'est finalement resté que 45 minutes sur la pelouse parisienne qu'il a dû quitter à la pause sur une blessure à la cuisse droite. Auparavant, il avait été sobre et très collectif, placé derrière Villa aligné en pointe.
La surprise Beckham
Mais il a aussi fait ce pour quoi il est absolument inégalable: poignarder son adversaire d'une seule accélération et d'une seule frappe, trompant Sirigu du gauche à la 38e minute. Sur le coup, il a profité de l'incroyable passe "banane" de l'extérieur du droit de Daniel Alves .
La sanction était alors plutôt cruelle pour un PSG entré comme il le fallait dans ce match aux allures de test.
Car si le Barça est "mes que un club" (plus qu'un club), cette rencontre était "mes que un match" pour le très ambitieux club parisien, qui se frottait là à ce grand monde qu'il rêve de prendre d'assaut.
La recette pour piéger l'immense équipe qu'est le Barça est connue mais personne ou presque ne la réussit jamais. Il faut de la patience en quantité, de l'abnégation dans les courses, au moins autant, et de l'efficacité au moment de conclure les quelques occasions abandonnées par une défense un peu moins forte que les autres secteurs.
C'est cet ingrédient qui a longtemps manqué aux joueurs d'Ancelotti qui ont tout de même régulièrement montré qu'ils pouvaient inquiéter le Barça. C'est d'abord Busquets, menacé par Lavezzi, qui a touché le poteau de son propre gardien (5), avant des frappes signées Pastore (15) ou Ibrahimovic (19, 26, 77).
Devant une défense où Thiago Silva a été immense, le technicien italien avait innové avec la titularisation très inattendue de David Beckham . A 37 ans, l'Anglais, pas inutile dans le jeu long et sur coups de pied arrêtés, ne s'est pas soudainement transformé en féroce défenseur et a tout de même récupéré bien peu de ballons.
Matuidi a compensé mais il ne pourra donc plus le faire au Camp Nou. Mais grâce à lui, à Ibra et aux autres, le PSG peut continuer à rêver en grand.