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© AFP/Kenzo Tribouillard
Zlatan Ibrahimovic
en conférence de presse avant le quart de finale aller de Ligue des Champions PSG-Barça, le 1er avril 2013 au Parc des Princes à Paris
Transformé en profondeur par l'ambition et l'argent de ses propriétaires qataris, le Paris SG s'attaque mardi en quart de finale aller de la Ligue des champions à la meilleure équipe du monde, le FC Barcelone de Lionel Messi , avec lequel il rêve de rivaliser, peut-être même dès maintenant.
"Le Barça est le favori absolu depuis que la compétition a commencé. Ils ont tout ce qu'il est possible d'avoir", avait résumé Leonardo, le directeur sportif du PSG, à l'issue du tirage au sort.
La modestie est bien sûr obligatoire quand on s'apprête à affronter Messi, Iniesta, Xavi, Busquets, Piqué et les autres. Mais si le PSG n'a pas tout ce qu'il est possible d'avoir, il a Ibrahimovic, Pastore ou Thiago Silva, et c'est un faux modeste qui jouera mardi dans la cour des très grands, la seule qui intéresse vraiment cet ambitieux.
Dès leur arrivée à l'été 2011, les nouveaux dirigeants du club de la capitale s'étaient ainsi donné pour objectif de dénicher "le nouveau Messi" et de jouer un rôle majeur en C1 d'ici 2015.
L'heure est venue plus vite que prévu et la très excitante double confrontation (match retour le 10 avril au Camp Nou) entre ces deux protégés du Qatar -qui sponsorise le maillot du Barça- permettra déjà au PSG de s'étalonner par rapport au géant catalan.
© AFP/Kenzo Tribouillard
Lionel Messi
à l'entraînement au Parc des Princes à Paris avant le quart de finale aller de Ligue des Champions PSG-Barça, le 1er avril 2013
Paris n'a plus joué à ce niveau depuis un autre siècle (1995 et un duel remporté face à... Barcelone) mais il compte pourtant dans ses rangs quelques joueurs habitués à ces altitudes, dont trois ont porté le maillot "blaugrana" (Ibrahimovic, Maxwell et Motta, qui sera forfait).
Leur présence doit contribuer à atténuer un déficit d'expérience qui sera notamment criant au milieu de terrain, où Lucas, Verratti, Matuidi et Pastore ont tous découvert la Ligue des Champions cette saison.
Matuidi et Jallet, eux, ont découvert la semaine dernière face à l'Espagne, avec l'équipe de France (défaite 1-0), la frustration de courir après un insaisissable ballon. C'était sans doute une bonne répétition avant le match du Parc.
Car si Carlo Ancelotti a promis de "mettre une équipe qui cherche à jouer au foot", il y a fort à parier que son arme principale sera le contre, grâce à la vitesse de Lucas ou Lavezzi et à la qualité de passe de Verratti, Pastore et "Ibra".
C'est une option qui implique infiniment de patience et de sérieux, mais qui peut payer. Le Barça, dont l'entraîneur Tito Vilanova, de retour après deux mois de traitement à New York, sera présent, n'a en effet "que" la 4e meilleure défense de son championnat.
© AFP/Franck Fife
Le défenseur du Barça Dani Alves à l 'entraînement, le 1er avril 2013 au Parc des Princes à Paris
Défendre et contrer, c'est ainsi que Chelsea avait sorti Barcelone en demi-finale la saison dernière, et c'est encore ainsi que l'AC Milan y avait cru au tour précédent, l'emportant 2-0 à l'aller avant d'exploser au retour (4-0).
Cette démonstration face aux Lombards avait porté la marque de Messi, auteur d'un doublé et d'une passe décisive, et l'Argentin sera forcément l'une des attractions du choc de mardi.
Sa très relative méforme n'aura pas duré plus de 15 jours, et c'est un quadruple Ballon d'Or au sommet (43 buts en 29 journées de Liga, 7 en Ligue des Champions) que Thiago Silva tentera de maîtriser.
Les deux équipes se présentent à ce sommet en leaders de leurs championnats, mais c'est paradoxalement le favori barcelonais qui a semblé avoir le plus la tête ailleurs ce week-end, avec un nul 2-2 contre le Celta Vigo, quand le PSG dominait Montpellier, champion en titre, avec beaucoup de sérieux vendredi (1-0).
A l'heure de commenter le tirage au sort de ce quart de finale, Leonardo avait parlé du match "le plus difficile possible". Mais il avait aussi évoqué "une fête du foot".
Le Paris SG s'est invité à cette fête et désormais, malgré ses faux airs de sage débutant, ce Rastignac du football a bien l'intention d'en profiter: Barça, "à nous deux maintenant !"