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Un exploit ou la porte. En ballottage défavorable après le nul 1-1 du match aller, le Paris SG devra marquer pour renverser Chelsea à Stamford Bridge mercredi (20h45) et se qualifier à nouveau pour les quarts de finale de la Ligue des champions.
Il sera question de revanche ce soir à Londres, après la cruelle élimination de la saison dernière, quand les Parisiens, arrivés avec le confort d'une victoire 3-1 à l'aller, avaient été battus 2-0, Demba Ba scellant l'affaire dans les dernières minutes.
"Je pense que c'est un match totalement différent. L'année dernière, on était venu avec un avantage de 3-1. Aujourd'hui, c'est Chelsea qui a un léger avantage avec ce nul 1-1", a estimé mardi le milieu de terrain parisien Blaise Matuidi . "C'est une configuration différente. On n'a pas de complexe à avoir. On sait qu'il va falloir marquer. On ne va pas se poser de question, c'est ça la différence", a-t-il ajouté.
Le match aller, où Paris n'avait pas été très bien payé avec un seul but, a fait naître l'espoir mais aussi l'incertitude quant à la valeur réelle de Chelsea, bousculé et qui a concédé beaucoup d'occasions.
L'entraîneur londonien José Mourinho voyait les choses autrement mardi et il a rappelé, en plus de stigmatiser "l'agressivité" parisienne, que la domination du PSG était discutable.
"Est-ce que dominer c'est avoir des occasions ? Alors oui, Paris a eu plus d'occasions. Si c'est stopper l'adversaire en faisant faute après faute, ils ont dominé. Si c'est faire des passes sans déséquilibrer l'adversaire, aussi. Donc, ils ont dominé partout sauf pour le résultat", a-t-il lâché.
Alors Paris peut-il vraiment prendre la mesure de cette équipe de Chelsea, leader du Championnat d'Angleterre, invaincue depuis huit matches toutes compétitions confondues, renforcée par rapport à la saison dernière avec Matic, Fabregas, Diego Costa, Courtois et emmenée par le "Special One", maître es Ligue des champions ?
C'est possible parce que Paris est en forme. Appuyé sur sa défense 100% auriverde, le PSG reste sur 14 matches sans défaite (10 victoires et 4 nuls) et a bien géré les blessures et un calendrier devenu démentiel en 2015.
- Le retour du Monstre -
Il lui faudra surtout régler son problème récurrent d'efficacité. Avoir besoin de quatre occasions pour marquer n'est pas un souci immense contre Toulouse, Nantes ou Lens, mais face à un gardien de la trempe de Thibaut Courtois, c'est un défaut rédhibitoire.
"Paris doit prendre ses responsabilités. Attaquer oui, se procurer des occasions oui, mais rester solide aussi", a estimé Blanc mardi.
La responsabilité offensive reviendra à Ibrahimovic, qui attend encore son grand moment dans un match à élimination directe, Cavani, qui doit une revanche après son fiasco de la saison dernière au même endroit, mais aussi à Pastore, qui aime les grands matches.
"Que Zlatan soit sur le terrain, c'est pour nous que c'est une bonne nouvelle. Il peut marquer à tout moment, contre n'importe quel défenseur et dans n'importe quel stade. Et ses adversaires le savent", a rappelé Laurent Blanc mardi.
Le technicien parisien devrait aussi s'appuyer sur sa défense 100% brésilienne. Thiago Silva est redevenu "O Monstro" et à ses côtés, David Luiz monte en régime et voudra faire mal à son ancienne équipe et à son ancien coach, qui n'a pas beaucoup pleuré son départ.
Cela signifie que Thiago Motta devrait être titularisé au poste de N.6, comme samedi à Lens pour son retour après un petit mois d'absence. L'Italien a tenu le coup au Parc mais cela risque d'aller nettement plus vite mercredi et il aura du travail pour gérer les contres londoniens.
Pour Paris, l'enjeu est énorme. Laurent Blanc et ses hommes sont en position de réaliser un inédit triplé nationale (Ligue 1-Coupe de France-Coupe de la Ligue). Mais un recul en Ligue des champions après deux quarts de finale éclipserait tout.