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Auteur d'un début de saison tout juste moyen, le Paris SG devra prouver mercredi à Amsterdam face à l'Ajax que ses ambitions européennes restent légitimes et que l'atmosphère de la Ligue des champions peut restaurer son enthousiasme.
Avec sa cinquième place en Ligue 1 et ses trois nuls en trois déplacements, Paris n'a finalement rien fait de très spectaculaire depuis le début de saison à part la destruction de Saint-Etienne (5-0).
Surtout, le voyage à Rennes samedi, conclu sur un nouveau nul plutôt décevant (1-1), a laissé percer l'idée d'un certain agacement face à ces matches insuffisamment maîtrisés et à ces proies épargnées.
Rennes aurait trop défendu ? L'entraîneur des Bretons Philippe Montanier a renvoyé Laurent Blanc à ses problèmes de riche: le PSG est le plus fort et c'est à lui de faire la décision.
Or, au sein d'un club qui rêve ouvertement de Ligue des Champions, cette Ligue 1 déjà gagnée deux fois ne semble plus guère passionner des joueurs qui savent que même avec un peu de mauvaise volonté, le triplé ne devrait pas leur échapper.
"Demain on attaque chez un grand d'Europe et c'est une bonne chose car les matches de ce niveau et de cette intensité nous manquent", a d'ailleurs reconnu Laurent Blanc mardi en conférence de presse.
- Zlatan totem et baromètre -
Car pour l'instant, le PSG hexagonal semble manquer d'envie, d'idées, de vitesse et de conviction.
Le milieu à trois, grande réussite de la saison dernière, tourne moins bien malgré un bon Pastore. Matuidi, remplaçant, n'est pas content. Verratti n'est pas constant et Motta, qui n'a jamais été rapide, joue à un rythme de sénateur.
En défense, Paris est amputé de sa charnière 100% brésilienne Thiago Silva-David Luiz, touchés respectivement à la cuisse et au genou. L'ancien de Chelsea est pourtant du voyage à Amsterdam mais il ne devrait pas débuter.
Et devant, Cavani semble parfois se demander ce qu'il fait là, à gauche, alors que Lucas a pris la place de Lavezzi sans se montrer plus efficace que l'Argentin.
Heureusement pour le PSG, il reste le totem "Zlatan", cinq buts en quatre matches de Ligue 1 et une hargne intacte, surtout au moment de retrouver cette C1 qui lui a toujours échappé.
Auteur de dix buts dans l'épreuve la saison dernière, le Suédois avait beaucoup manqué au PSG au moment d'enfoncer le clou en quart de finale retour face à Chelsea.
Cette année encore, il sera le baromètre presque unique des ambitions parisiennes et il est attendu dès mercredi à Amsterdam, là où à 19 ans et sous le maillot de l'Ajax, il a joué ses premiers matches et marqué ses premiers buts en C1.
L'étape néerlandaise de cette phase de poules sera particulière aussi pour Maxwell, arrivé à l'Ajax en même temps que "Zlatan", et pour Van der Wiel, qui y a débuté enfant et n'a connu que ce maillot avant d'enfiler celui du PSG il y a deux ans.
- 'Un petit avantage' -
La jeune équipe de Frank De Boer a, elle aussi, moyennement bien lancé sa saison.
Quatrième du championnat après une victoire 2-1 sur la lanterne rouge Heracles ce week-end, l'Ajax restait avant ce succès sur deux défaites d'affilée.
"Je ne regarde jamais les budgets, je regarde l'équipe qui se trouve face à moi. Il faut que je réussisse à trouver des solutions pour remporter le match quelle que soit l'équipe qui se trouve en face de nous", a assuré l'entraîneur néerlandais Frank De Boer .
"Mais il est évident que si l'Ajax et le PSG jouent demain tous les deux à leur meilleur niveau, le PSG aura probablement un petit avantage", a-t-il ajouté.
Effectivement, Paris sera favori. Mais il ne devra pas oublier que la saison dernière pour son entrée en C1 au Pirée, il avait été bien bousculé par l'Olympiakos avant de hausser le ton (4-1).
Car s'il veut assumer ses rêves d'Europe, le PSG doit d'abord éviter de perdre trop de points contre les présumés "petits" dans l'optique de son duel pour la première place avec Barcelone.