Happy Birthday : |
Le PSG entre dans le vif du sujet avec son accession en quarts de finale de la Ligue des champions, objectif minimum fixé par le Qatar à Laurent Blanc , et va enfin pouvoir se mesurer au gratin européen.
Quasiment assuré du titre de champion de France, l'ancien sélectionneur des Bleus a donc fait aussi bien que son illustre prédécesseur Carlo Ancelotti en hissant Paris dans le Top 8 continental.
Si les négociations pour une prolongation n'ont pas encore abouti, Blanc est au moins assuré de continuer l'aventure une année de plus comme le stipule son contrat, qui prend fin en juin 2015.
Les résultats probants obtenus par le technicien cévenol ont balayé le scepticisme initial sur sa capacité à gérer un effectif de stars, qui ont d'ailleurs tous prolongé leur engagement depuis un an (Ibrahimovic, Thiago Silva, Verratti, Thiago Motta, Matuidi, Maxwell).
Gestion habile de l'héritage Ancelotti ou véritable patte Blanc? Force est de constater que le Français a en tout cas imprimé un style plus offensif à la formation parisienne, loin du pragmatisme tactique de l'Italien, actuel patron du Real Madrid.
Mais "le Président" n'est pas dupe. Si le PSG des Qataris, fort de son outrageuse domination économique, écrase logiquement la concurrence sur la scène nationale, il n'a pas encore frappé les esprits en C1, la seule compétition qui compte vraiment aux yeux des décideurs du richissime émirat gazier. C'est là que Blanc est surtout attendu.
- "Les choses sérieuses vont commencer" -
Jusque-là, le PSG, particulièrement gâté par le sort, n'a pas été vraiment poussé dans ses retranchements en Ligue des champions, aucun adversaire n'ayant été de taille. Une situation qui devrait prendre fin en quart de finale: seul l'Olympiakos, qui doit encore confirmer le 19 mars à Old Trafford son résultat du 8e de finale aller contre Manchester United (2-0), ferait figure de proie aisée pour les Parisiens au prochain tour.
"Les choses sérieuses vont commencer. On a une fin de saison qui peut devenir très excitante. On est d'abord heureux et satisfait mais il reste des choses à faire. On n'a rien gagné. On est en passe de faire une très bonne saison mais, au bout, ce sont les trophées qui comptent. Le tirage (le 21 mars, ndlr) sera un moment important. On va l'attendre", a reconnu Blanc.
Nasser Al Khelaifi, dont le club est entré en moins de 3 ans parmi le cercle des 5 plus riches au monde avec 398,8 millions d'euros de revenus, selon le rapport annuel du cabinet Deloitte, n'a jamais fait mystère des hautes ambitions du Qatar pour le PSG. "On est en quarts de finale, c'était le minimum souhaité", a-t-il affirmé mercredi.
Mais Paris est-il déjà de taille pour rivaliser avec le Bayern Munich, le FC Barcelone, le Real Madrid ou même Chelsea et l'Atletico Madrid? Le parcours facile du PSG en C1 n'a toujours pas permis de trancher la question.
Après être passé tout près de l'exploit la saison dernière contre le Barça (2-2, 1-1), Ibrahimovic, Thiago Silva et consorts ont toutefois de nouveaux arguments à faire valoir.
L'arrivée l'été dernier de l'attaquant uruguayen Edinson Cavani , en provenance de Naples contre un chèque de 64 millions d'euros, un record en Ligue 1, a accru la force de frappe de l'armada parisienne. Zlatan Ibrahimovic marche sur l'eau avec 38 buts, toutes compétitions confondues, et multiplie les gestes venus de nulle part, alors que le milieu de terrain (Motta, Matuidi, Verratti) fait des envieux dans toute l'Europe. Et en plus, Ezequiel Lavezzi se met soudainement à marquer.
"Il y a des équipes qui ont une légitimité en Ligue des Champions que l'on n'a pas. Mais depuis l'année dernière, la considération pour Paris augmente", a d'ailleurs reconnu Blanc.