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Le PSG connaîtra vendredi son adversaire en quart de finale de la Ligue des champions lors du tirage au sort effectué à Nyon (12h00), en espérant éviter les grands favoris, le Bayern, tenant du titre, et le Real Madrid.
L'heure de vérité a sonné pour le Paris des Qataris, dont l'objectif affiché est de soulever un jour la "Coupe aux grandes oreilles". Sur la voie royale pour décrocher une 2e couronne de champion de France d'affilée, et ménagé au cours des deux premiers tours de la C1, le club de la capitale aura du mal cette fois à se cacher au vu du plateau prestigieux qui l'attend, et va donc pouvoir donner un réel aperçu de son potentiel sur la scène européenne.
Pour la première fois depuis le retour à une phase de poules unique en 2003, tous les vainqueurs de groupe sont présents dans le Top 8 avec, outre le Paris SG, trois représentants espagnols (Real Madrid, Barcelone, Atletico Madrid), deux de la Premier League (Manchester United, Chelsea) et deux de la Bundesliga (Bayern Munich, Borussia Dortmund).
Difficile donc pour les Parisiens de passer entre les gouttes, comme ils l'ont fait en 8e de finale en surclassant le Bayer Leverkusen (4-0, 2-1). Laurent Blanc , jusqu'à présent, a fait aussi bien que son prédécesseur Carlo Ancelotti en atteignant les quarts, mais le plus dur commence pour lui et ses superstars.
"Le Président" rêve sans doute de croiser le Borussia, qui semble l'opposant le plus aisé, ou ManU, qui vit une transition très délicate depuis le départ du légendaire "Sir Alex" Ferguson.
Mais les Allemands s'appuient toujours sur l'ossature qui leur avait permis d'atteindre la finale de la dernière édition, hormis le prodige Mario Götze, parti au Bayern.
-Vertige-
Quant aux Red Devils, ils ont beau être passés tout près de la catastrophe contre l'Olympiakos (défaite 2-0 à l'aller), ils ont encore de solides arguments à faire valoir avec notamment Robin Van Persie , triple buteur mercredi face aux Grecs (3-0).
Mais c'est surtout la liste des autres engagés qui donne le vertige. Comment ne pas trembler à l'idée de se frotter au Bayern de Ribéry et Robben, champion d'Europe et déjà pratiquement dégagé de ses obligations nationales avec un 24e titre qui lui tend les bras en Allemagne?
Le Real est tout aussi effrayant, avec le Ballon d'Or Cristiano Ronaldo au sommet de son art et qui avec 13 buts en C1 chasse le record de son rival Lionel Messi (14, co-détenu avec l'Italien José Altafini). Son duel à distance avec Zlatan Ibrahimovic , 10 buts, donnerait un peu plus de sel à cette confrontation. Les Madrilènes d'Ancelotti et du désormais célèbre trio "BBC" (Bale-Benzema-Cristiano), obnubilés par la "decima" (une 10e Ligue des champions), sont un fameux obstacle.
Avec le Barça, Paris aurait l'occasion de prendre sa revanche après son élimination en quart la saison dernière sans avoir perdu (2-2, 1-1). Toute la question est de savoir si le PSG a réussi ou non à réduire l'écart avec les Catalans.
Chelsea et l'Atletico Madrid apparaissent un cran en dessous de ce tiercé mais doivent être pris très au sérieux. Les "Colchoneros" réussissent l'exploit de se mêler au traditionnel mano à mano entre le Real et le Barça en Liga.
Avec les Blues, le PSG serait confronté à la science tactique de José Mourinho (il vise un 3e sacre continental avec un 3e club, après Porto et l'Inter Milan) et à l'immense talent d' Eden Hazard .
Alors, mission impossible pour Paris? Blanc a tenu jeudi à tempérer les impatiences, même si QSI (Qatar Sports Investments) aurait promis une prime d'un million d'euros à chaque joueur en cas de succès en C1, selon L'Equipe. "La Ligue des champions n'est pas une science exacte, a-t-il affirmé. On ne peut pas programmer de la gagner telle ou telle année".