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© AFP/Josep Lago
Zlatan Ibrahimovic
reprend le ballon de la tête durant le quart de finale retour de Ligue des champions Barça-PSG, le 10 avril 2013 à Barcelone
Eliminé avec les honneurs mercredi en quarts de finale de la Ligue des champions, sans avoir perdu contre Barcelone (2-2 et 1-1), le Paris SG a probablement pris rendez-vous avec un futur européen enchanteur, un été studieux et une fin de saison en boulet de canon.
. Paris a le niveau. Huit ans après son dernier passage en C1, le PSG a renoué en septembre dernier, mais sans véritable repère malgré les 250 millions d'euros investis depuis 2011, avec une épreuve qu'il ambitionne de remporter. Bilan sept mois plus tard: il n'a perdu qu'un match sur dix et a rivalisé deux fois avec l'ogre.
"A notre arrivée, beaucoup de gens ne croyaient pas en notre projet. Désormais, on nous respecte, s'est félicité le président Nasser Al-Khelaifi. Notre objectif est de remporter cette compétition dans les cinq ans à venir".
Soucieux de leur image en France et en dehors, les dirigeants qataris ont peut-être réussi, après ces deux manches, à convaincre les plus sceptiques, ceux qui critiquent leur apparente suffisance en France et le côté donneur de leçons du directeur sportif Leonardo ou, à l'étranger, se plaignent d'une concurrence faussée avec le nouveau riche du football européen.
Paris est pourtant désormais crédible et légitime à ce niveau, et les éloges des Barcelonais se semblent pas feints.
"Si on a perdu quelques ballons, c'est la faute du PSG. Par sa façon de jouer, il a tout compliqué et s'est créé beaucoup de situations. Il a bien dépensé son argent. S'il continue comme ça, il va devenir l'une des plus grandes équipes d'Europe, si ce n'est pas déjà le cas", a ainsi validé Jordi Roura, l'entraîneur adjoint "blaugrana".
© AFP/Jose Jordan
Javier Pastore
(g) félicité par ses coéquipiers du PSG après avoir marqué en quart de finale retour de Ligue des champions contre le Barça, le 10 avril 2013 à Barcelone
. Quelles retouches pour passer l'obstacle? Les investissements massifs pourraient se poursuivre cet été, mais ils devraient cette fois-ci être plus ciblés car le groupe a déjà une base.
Qu'a révélé cette campagne? Que les côtés de la défense peuvent être renforcés malgré la bonne volonté de Jallet, que le milieu a besoin d'un cadre d'expérience si Thiago Motta, à 30 ans, n'a finalement plus les moyens physiques d'enchaîner, et que derrière Ibrahimovic, il n'y a pas d'avant-centre pouvant rivaliser.
Depuis plusieurs mois, le PSG travaille donc sur un énorme "coup", qu'il espère être Cristiano Ronaldo . Sans oublier de tenir chaudes des pistes menant à Falcao, Cavani ou Rooney.
Au milieu, il semble que Moutinho et De Rossi plaisent. Concernant les latéraux, les dirigeants lorgneraient sur Sagna ou Coentrao. Enfin, sur le très politique marché français, Capoue ou Corchia ont un coup à jouer.
Lucide, l'entraîneur Carlo Ancelotti , qui a probablement gagné le droit de continuer une saison de plus, ce qui ne sera peut-être pas le cas de "Leo", devra surtout s'attaquer au cas de joueurs comme Sakho ou Ménez, mécontents de leur temps de jeu.
L'Italien, qui a encore lié mercredi "l'attitude" des hommes à la "régularité" du jeu, doit en effet faire entendre aux Français, régulièrement utilisés mais pas aussi indispensables qu'Ibra ou Thiago Silva, qu'ils doivent accepter une situation loin d'être infamante, comme ils le font plus facilement dès qu'ils s'expatrient.
. Finir en apothéose. Convaincant en C1, le PSG n'a désormais plus d'autre choix que de l'être aussi en L1. Les récents revers à Sochaux ou Reims rappelent que cela n'a pas toujours été le cas. Sinon, la cote de sympathie naissante d'un club jusqu'alors largement décrié chutera immédiatement.
Leader avec sept points d'avance et opposé à Evian en quart de Coupe de France, Paris doit maintenant remporter un beau doublé qui ponctuerait magnifiquement sa saison.
En L1, en plus de son joker, Paris finit ainsi sur un calendrier aéré, avec quasiment un seul déplacement à bien négocier, chez un OL en chute libre, à deux journées de la fin.
En Coupe aussi le tableau est dégagé puisque seuls Saint-Etienne, voire Bordeaux, semblent pouvoir le contrarier.