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Le Paris SG aborde mercredi son premier grand défi de la saison en position de force face à un Real Madrid diminué en attaque mais toujours dangereux, Cristiano Ronaldo oblige, dans un choc étoilé pour la tête de leur groupe en Ligue des champions (20h45).
Les deux équipes, vainqueurs contre le Shakhtar Donetsk et Malmö, se retrouveront dans deux semaines à Madrid, et l'issue de la double confrontation dessinera sans doute l'ordre final des deux premières places.
En attendant, il s'agit de prendre de l'avance et d'envoyer un signal dès mercredi par une victoire de prestige dans une affiche entre deux des quatre équipes invaincues parmi les six grands championnats européens toutes compétitions confondues (avec le Celta Vigo et Porto).
"Ca marquera les esprits après le match, le soir même. Mais c'est après qu'il faudra confirmer", relève Laurent Blanc .
"C'est un match important, extraordinaire, car c'est un géant d'Europe qu'on va rencontrer, mais ce ne sera pas un match décisif, ajoute l'entraîneur parisien. Ces matches viendront plus tard. Là, c'est pour être premier de la poule."
Le PSG, battu une seule fois sur ses 35 derniers matches européens à domicile (3-1 en quart de finale la saison dernière face au Barça sur la voie de son titre), est donné légèrement favori par les bookmakers, selon la Française des Jeux qui prévoit trois millions d'euros de mises sur cette affiche.
- CR7, seul rescapé de la "BBC" -
Car Paris, qui a atteint les quarts de finale de l'épreuve ces trois dernières saisons, est pris au sérieux en Europe, notamment après ses exploits de l'exercice passé, un succès 3-2 sur le Barça en phase de groupes et une qualification héroïque face à Chelsea après les 8e de finale (1-1, 2-2 a.p.).
Mais si le club français a toutes ses chances, c'est aussi parce que l'adversaire se présente avec un secteur offensif amputé de trois titulaires, blessés: le meneur James Rodriguez et les attaquants Karim Benzema et Gareth Bale . Isco et Jesé sont pressentis pour les remplacer, avec en soutien le retour attendu de Luka Modric .
"Oh... On a le meilleur buteur de l'histoire du Real, un des meilleurs d'Europe et sans doute un des meilleurs joueurs de l'histoire. Du niveau d'un Pelé par exemple. Et de toute façon, notre équipe sait ce qu'elle doit faire", a éludé leur entraîneur, Rafael Benitez .
Il parlait évidemment de Cristiano Ronaldo , également meilleur buteur de l'histoire de la compétition (82 buts, dont déjà cinq cette saison) et dont rêvent les dirigeants qataris pour l'après-Ibrahimovic.
Dans le clash des titans, "Zlatan" n'a pas dit son dernier mot: après des mois de pépins physiques et d'inefficacité, l'attaquant tatoué est revenu en forme, avec deux doublés coup sur coup (2-1 contre Marseille et 2-0 à Bastia).
- David Luiz forfait -
Et si la BBC (Bale-Benzema-Cristiano) ne peut émettre qu'à un tiers de son volume habituel, le CDI (Cavani-Di Maria-Ibrahimovic) s'exercera à plein au Parc des Princes: le buteur suédois sera épaulé d' Edinson Cavani (10 buts en 18 matches de C1 avec Paris) et Angel Di Maria, ex-Madrilène ménagé et justement recruté pour ce genre de rendez-vous.
Dans l'effectif parisien, seul l'arrière central David Luiz est indisponible, remplacé par Marquinhos.
Le Real est "assez défensif, mais très efficace", selon Blanc: son homologue Rafael Benitez a imprimé sa patte sur une équipe qui n'a encaissé que deux buts en dix matches depuis le début de la saison, et où le capitaine Sergio Ramos revient de blessure pour être associé à Raphaël Varane en charnière centrale.
Cette affiche parigo-merengue convoque forcément la grande histoire du PSG, celle du milieu des années 1990 de l'équipe estampillée Weah-Ginola. En mars 1993, elle avait éliminé le Real d'Emilio Butragueño et Michel en quart de finale retour de la Coupe de l'UEFA à l'issue d'un scénario entré dans la légende.
Antoine "Casque d'or" Kombouaré avait inscrit au bout des arrêts de jeu le but de la délivrance (4-1) pour surmonter la défaite 3-1 à Madrid. Il n'y aura pas le frisson du couperet mercredi, mais tous les amateurs de foot attendent celui du très haut niveau.