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© AFP/Christof Stache
L'entraîneur du Bayern Jupp Heynckes
, lors d'un entraînement le 1er avril 2013 à Munich
Véritable bulldozer en Allemagne où le 23e titre est en simple attente, le Bayern veut frapper un grand coup face à la Juventus, en quarts de finale aller mardi à Munich (18h45 GMT), pour confirmer ses prétentions dans une Ligue des champions qui lui échappe depuis 2001.
Etriller Hambourg (9-2 samedi) est une chose, affronter la Juve en est une autre. C'est le message qu'a répété Jupp Heynckes , repris par son vice-capitaine Schweinsteiger, particulièrement remonté par l'horrible souvenir de son penalty sur le poteau lors de la séance de tirs au but sacrant Chelsea en mai dernier.
"Je m'attends à un match de grande intensité, avec beaucoup de duels, de l'agressivité... bref, tous les ingrédients d'un grand match", a souligné Heynckes, très élogieux envers un adversaire "typiquement italien mais avec aussi d'énormes qualités offensives et beaucoup de fantaisie dans le jeu".
Le défi, l'entraîneur pourra le relever avec son effectif au complet, sauf Javi Martinez suspendu. Avec, à n'en pas douter, le quatuor offensif Ribéry-Kroos-Mandzukic-Müller pour tenter de punir un adversaire invaincu depuis 18 matches européens.
Le coach, tout comme ses joueurs, rejette tout parallèle avec la demi-finale perdue (2-1) par l'Allemagne contre l'Italie à l'Euro-2012, et même les comparaisons avec les précédentes confrontations entre les deux clubs.
Ces deux mastodontes se sont rencontrés à six reprises depuis octobre 2004, chaque fois en phase de poules. La Juve mène 3 victoires à 2 mais le Bayern est sorti vainqueur de la dernière double confrontation avec déjà les Ribéry, Lahm, Müller et Schweinsteiger.
Depuis, le Bayern a échoué en finale de deux des trois dernières éditions, dont la cauchemardesque série de tirs au but en mai dernier dans l'arène bavaroise. Et les Munichois savent que tous les records de Bundesliga ne valent pas un sacre européen pour rejoindre leurs glorieux prédécesseurs de 1974, 1975, 1976 et 2001.
La Juventus, elle, attend ce moment depuis le 5 avril 2006 et son élimination par Arsenal, déjà en quarts de finale. Depuis, entre le scandale du Calciopoli (2006) qui l'a envoyée en Serie B et une renaissance toujours repoussée, elle a échoué en 8e de finale face à Chelsea (2009) puis en poules face au... Bayern, incapable de se qualifier les deux saisons suivantes.
© AFP/Christof Stache
Le milieu de terrain de la Juventus Andrea Pirlo
, entouré de Giorgio Chiellini
et Alessandro Matri, lors d'un entraînement le 1er avril 2013 à Munich
La Juve vient "sans peur et en confiance", a prévenu Antonio Conte après la victoire samedi à l'Inter (2-1), rapprochant la Vieille Dame d'un 29e titre national. "On est sur la bonne voie en Italie, mais on doit désormais montrer ce dont on est capable en Europe, a ajouté l'entraîneur. On va affronter un Bayern très fort mais on croit à ce rêve". Celui de rejoindre dans la légende les Bianconeri des Platini et Vialli-Del Piero.
Depuis son arrivée, Conte a rebâti une équipe solide dont le point fort est son organisation collective, articulée autour de la moitié de l'équipe nationale, notamment quatre des cinq défenseurs en comptant le gardien et capitaine Buffon, elle dispose d'un milieu de terrain impressionnant.
Le maître d'oeuvre reste Pirlo (33 ans), synthèse du football, précis, efficace et qui ne perd quasiment jamais un ballon. Autour de l'Architecte, le coach pourrait faire une place à l'étoile montante, le jeune Français Pogba (20 ans), avec les habitués, Marchisio et Vidal. Histoire de renforcer son milieu et de contrer le jeu créatif bavarois, en sacrifiant un attaquant pur.
Le front offensif reste la seule - petite - faiblesse de la Juve. Pour former un duo avec l'inventif Vucinic, qui n'est pas un buteur, se succèdent Giovinco, Matri ou Quagliarella sans jamais vraiment s'imposer.