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© AFP/Josep Lago
Les joueurs du Bayern Munich fêtent leur qualification pour la finale de la Ligue des champions, le 1er mai 2013 au Camp Nou
Le Bayern Munich a logiquement rejoint le Borussia Dortmund en finale de la Ligue des Champions en allant infliger mercredi une nouvelle humiliation (3-0) à Barcelone au Camp Nou, où l'absence de Messi a rendu illusoire tout espoir de remontée après le terrible 4-0 du match aller.
C'est donc une finale 100% allemande entre le favori Bayern et l'outsider Borussia qui se tiendra le 25 mai à Londres, où l'on aimera la bière encore un peu plus que d'habitude.
C'est une petite surprise mais aussi une formidable récompense pour un football allemand ambitieux et offensif et une Bundesliga où s'épanouissent de nombreux jeunes talents dans des stades pleins et magnifiques.
Et si mardi, le Borussia s'est offert une bonne trouille dans les dix dernières minutes à Madrid, le Bayern a lui tranquillement géré son affaire, en très impressionnant patron.
© AFP/Lluis Gene
L'attaquant du Barça David Villa
, dépité, lors de la demi-finale retour de Ligue des champions contre le Bayern, le 1er mai 2013 au Camp Nou
Après quelques jours passés à se remettre de la correction reçue à l'aller, les Barcelonais avaient pourtant repris un peu de poil de la bête.
Ils s'étaient même remis à y croire, un tout petit peu, convoquant l'orgueil, la foi ou l'innocence de l'enfance pour accompagner ce mince espoir.
Mais sans Messi, cela ne pouvait pas suffire. L'absence de l'Argentin -qui semblait pourtant remis de sa blessure à la cuisse gauche- c'était le coup de grâce, comme un cinquième but à remonter.
Et à supposer que quelques-uns des 95.000 spectateurs aient eu encore à la pause un doute sur l'issue de cette demi-finale, Robben l'a définitivement levé à la 48e minute avec sa "spéciale".
Cet enchaînement crochet intérieur-frappe enroulée du gauche, le Néerlandais a dû le réussir des milliers de fois depuis les poussins, mais celui-ci a une saveur particulière.
© AFP/Quique Garcia
Duel entre le milieu de terrain du Bayern Franck Ribéry (g) et le latéral du Barça Dani Alves, le 1er mai 2013 au Camp Nou
Un quart d'heure plus tard, Piqué trompait son propre gardien sur un centre de Ribéry (72), avant que le Français ne dévore une fois de plus Daniel Alves pour offrir un caviar et le 3-0 à Müller (76).
Auparavant, le Camp Nou avait bien chanté un peu plus fort et un peu plus longtemps que d'habitude mais à la 35e minute on n'entendait déjà plus que les quelque 5.000 Allemands installés tout en haut du stade.
Car le Bayern n'a jamais eu peur, a tout de suite joué haut et a immédiatement installé un climat de terreur au sein de la défense catalane en s'engouffrant dans la profondeur à la moindre occasion de contre (Robben 12, Lahm 19).
Piqué, admirable de courage et de volonté, a alors plusieurs fois sauvé la maison blaugrana avant de se lancer à son tour à l'attaque.
Car le Barça aussi a pris des risques, le dernier défenseur se retrouvant parfois dix mètres dans le camp allemand.
Mais Fabregas n'est pas Messi et les Catalans n'ont été que très rarement dangereux (une frappe de Pedro 24, une reprise non cadrée de Xavi 27, une tête de Bartra 82) alors qu'ils savaient que marquer rapidement était impératif.
© AFP/Lluis Gene
L'attaquant vedette du Barça Lionel Messi
sur le banc au début du match contre le Bayern, le 1er mai 2013 au Camp Nou
La suite a été cruelle pour le Barça, qui a subi les "Olé" des supporteurs allemands quand les Munichois enchaînaient les passes, contrôlant le match sans aucune difficulté.
En sortant Xavi puis Iniesta dès l'heure de jeu, Vilanova n'a même pas fait semblant d'y croire et il va maintenant devoir s'attacher à repousser l'idée d'une fin de cycle.
Le Bayern n'a pas ce genre de problème. Dans un peu plus de trois semaines, il jouera sa troisième finale de Ligue des Champions en quatre ans. Il a perdu en 2010 et 2012, mais on imagine que s'imposer 4-0 et 3-0 contre le Barça doit donner une certaine confiance.