Happy Birthday : |
Le Bayern Munich a connu sa première panne de buts de la saison en C1 et exposé des failles défensives, mercredi chez le Real Madrid (1-0), problèmes que Pep Guardiola devra résoudre dans une semaine pour maintenir le rêve d'une 2e victoire de rang en Ligue des champions.
DOMINATION STERILE. "Jamais une équipe du Bayern n'a autant dominé le Real au Bernabeu", soulignait le directeur sportif bavarois Matthias Sammer, habituellement très critique après un revers, tandis que le coach répétait qu'il "y a encore un match retour", le sourire crispé par son premier revers dans l'antre de l'ennemi madrilène.
C'est vrai que le champion en titre, comme à Manchester United en quart aller, a survolé statistiquement la rencontre, à l'image de la première période avec près de 80% de possession du ballon, 427 passes contre seulement 126 aux Madrilènes, 9 corners à 1...
Mais il a fallu attendre la 84e minute pour voir la première véritable chance de but, avec la frappe de Götze sauvée d'une magnifique parade de Casillas. Et c'est le Real qui est retourné aux vestiaires en vainqueur grâce à un contre conclu par Benzema (19).
Zeit Online résumait parfaitement la soirée en comparant le Bayern à "une abeille sans son dard, un taureau sans les cornes", à l'image d'un Mario Mandzukic perdu au coeur de la défense compacte madrilène.
FAILLES DEFENSIVES. S'il est une source d'inquiétude encore plus grande, c'est le comportement de la défense bavaroise face aux contres madrilènes. A l'image particulièrement du latéral brésilien Rafinha, totalement dépassé et qui pourrait se voir reléguer sur le banc au match retour, et de la charnière Boateng-Dante qui a manqué de vitesse et a pêché dans ses choix tactiques face aux Ronaldo et Benzema.
Heureusement, Manuel Neuer a été un dernier rempart à la hauteur de son statut, lui qui figure parmi les meilleurs gardiens du monde.
Et heureusement aussi, pour le Bayern, que Ronaldo et Di Maria ont mangé deux fois la feuille de match en première période...
Guardiola devra peut-être se résoudre à ramener son capitaine Philipp Lahm en latéral droit, comme ce fut le cas dès la sortie de Rafinha, et composer le double 6 avec Javi Martinez aux côtés d'un Bastian Schweinsteiger qui devra se montrer plus inspiré qu'à Madrid, où il a été rejeté dans l'ombre de son vis-à-vis Luka Modric .
LE CAS RIBERY. Comme c'est le cas depuis deux semaines, Ribéry n'a pas eu le rayonnement du meilleur joueur européen qu'il fut la saison dernière. Incapable de déborder la défense, il n'a réussi que 4 centres sans danger mais aucune frappe, jusqu'à son remplacement par Müller (72e) comme samedi en championnat. Une sortie la tête basse et sous les sifflets, quasiment au même moment que Cristiano Ronaldo , l'homme qui l'a privé du Ballon d'Or, qui ne fut certes pas transcendant pour son retour mais qui, lui, est sorti en vainqueur.
Aucun Bavarois ne voulait accabler "Francky", à l'image d'un Robben soulignant l'importance du Français "qui a fait tant de gros matches pour nous".
Mais "on a besoin de lui (en forme, ndlr)", insistait le patron Karl Heinz Rummenigge lors du banquet en soirée, concluant son discours par: "la valeur d'une défaite se juge à la réaction, et j'attends une réaction de votre part mardi prochain".