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© AFP/Odd Andersen
Montage de photos du Néerlandais du Bayern Arjen Robben
et de l'Argentin du Barça Lionel Messi
, lors de la demi-finale aller de Ligue des champions, le 23 avril 2013 à Munich
Barcelone, fracassé en demi-finale aller de Ligue des champions par le Bayern Munich (4-0), rêve d'un exploit au retour, ce soir au Camp-Nou, pour nier l'évidence.
Tout parle en faveur des Bavarois qui sont à un match de leur 3e finale en 4 ans. Le passé: aucun club n'a pu surmonter un 4-0 à ce stade de la compétition. Et le présent: le Bayern est un fringant champion d'Allemagne, qui reste sur une série de 10 victoires de rang toutes compétitions confondues.
Mais il reste 90 minutes au Barça. Tout au long de la semaine, les Blaugrana ont multiplié les messages d'espoir et promis au moins un sursaut d'orgueil face au Bayern.
Dani Alves, motivateur hors-pair, se faisait lundi poète sur son compte twitter: "Impossible n'est pas un fait, c'est une opinion. Impossible n'est pas une déclaration, c'est un défi. Impossible n'est rien".
L'entraîneur du Barça Tito Vilanova, conscient de l'ampleur du défi, était lui plus mesuré en conférence de presse: "Ce qu'on n'a pas le droit de dire maintenant, c'est que nous ne sommes pas capables de le faire, même si ce sera difficile".
A en croire le journal catalan "El Mundo deportivo", l'objectif du staff barcelonais serait d'arriver à 2-0 à la pause, pour se permettre de rêver à mieux ensuite.
Dans cette "mission impossible", le Barça pourra au moins s'appuyer sur un élément important: le retour en forme de son goleador Lionel Messi , qui avait déçu à l'aller à l'Allianz-Arena.
Messi remis
© AFP/Lluis Gene
L'entraîneur du FC Barcelone Tito Vilanova en conférence de presse le 30 avril 2013, à Barcelone
Handicapé par une blessure à une cuisse depuis le quart aller contre le PSG, le quadruple Ballon d'or semble enfin avoir récupéré tous ses moyens, comme le démontre le but virtuose qu'il a inscrit samedi en championnat face à l'Athletic Bilbao (2-2).
Mais le Barça reste malgré tout friable dans d'autres lignes, notamment en défense. L'arrière-garde catalane, décimée par les blessures tout au long de la saison, devra cette fois se passer de son latéral gauche Alba, suspendu pour une accumulation de cartons. Le Brésilien Adriano, revenu lui de blessure, devrait le remplacer, à moins qu'il ne fasse équipe avec Piqué pour muscler une charnière qui avait pris l'eau à l'aller.
Côté Bayern, on préférait évidemment rester sur ses gardes en dépit de la démonstration du match aller.
"S'il existe un club capable de rectifier le tir, c'est bien le Barça", insistait Robben, qui a croisé le fer avec les Blaugrana durant deux ans quand il jouait pour le Real Madrid avant de venir en Bavière en 2009.
"Ce sera dur au Camp Nou, j'en sais quelque chose", rappelait Franck Ribéry qui a vécu avec Bastian Schweinsteiger la déroute (4-0) du 8 avril 2009 dans un quart de finale aller qui allait pousser les Bavarois vers la sortie.
Beckenbauer fait marche arrière
Quant au président d'honneur du Bayern Franz Beckenbauer, il créait carrément une mini-polémique en Espagne en déclarant que le Barça userait de toutes les méthodes "licites et illicites" pour passer. Avant que l'ancien champion du monde (sur le terrain en 1974, sur le banc en 1990) ne modère ses propos en précisant que le Barça était un club "des plus honnêtes".
La fraîcheur physique plaide en tout cas en faveur des Munichois. Adepte de la rotation, Jupp Heynckes s'est offert le luxe de préserver 10 des héros de la première manche pour gagner samedi contre Fribourg (1-0).
© AFP/Josep Lago
Les joueurs du Bayern Munich à l'entrainement le 30 avril 2013 au Camp Nou à Barcelone
Le coach récupère également son premier choix à la pointe de l'attaque, le Croate Mario Mandzukic , de retour de suspension. Tout en ayant en réserve Mario Gomez , buteur à l'aller, et Claudio Pizarro .
Si la consigne reste le travail collectif, Heynckes a appelé à la discipline - "pas de gestes inutiles et ne pas céder à la provocation" - particulièrement pour le groupe de six joueurs (Schweinsteiger, Lahm, Dante, Martinez, Gomez et Gustavo) déjà sanctionnés d'un carton jaune...
Sachant qu'un but inscrit par les Allemands mercredi obligerait les Catalans à marquer six fois, un défi qui ferait même déposer les armes à Dani Alves, le poète volontariste.