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© AFP/Philippe Huguen
Les joueurs de Lille déçus après leur défaite face au BATE Borisov en Ligue des champions, le 19 septembre 2012, à Villeneuve d'Ascq.
Au lendemain de la terrible humiliation de Lille en Ligue des champions contre le BATE Borisov (3-1), entraîneur et joueurs sont confrontés à l'évidence d'un début de saison totalement raté et doivent trouver des solutions alors que les motifs d'inquiétude pour la suite sont légion.
+ Une défaite qui va laisser des traces
"On s'est fait +trimbaler+"... par une équipe qui n'avait jamais gagné un match de poules en Ligue des champions avant sa troisième participation." Cette phrase du capitaine Rio Mavuba en dit long sur le niveau de jeu affiché mercredi par le Losc. Moralement, et c'est logique, les joueurs semblaient très atteints, surtout en repensant à ce qui fut probablement leur pire première période depuis l'arrivée de Rudi Garcia en 2008. Les têtes étaient basses, les visages graves. Même Rudi Garcia, qui a quand même trouvé le moyen de retirer du positif d'un tel désastre ("On reste sur une seconde période où on a montré de la fierté, de l'amour propre, de l'orgueil"...), était inquiet: "Dès qu'on perdait un ballon, on était en danger. Là-dessus, il va vite falloir travailler et se reprendre".
+ Des recrues pas au niveau, un système bloqué
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L'attaquant de Lille Salomon Kalou
(en rouge) à la lutte avec Marko Simich, du BATE Borisov, en Ligue des champions à Villeneuve d'Ascq, le 19 septembre 2012.
On pouvait attendre de Kalou, vu son expérience (il disputait mercredi son 50e match en C1), qu'il montre l'exemple à ses partenaires pour le début de cette compétition. Mais non. Brouillon, physiquement très juste alors qu'il se disait la veille "à 100%", il n'a jamais réussi à faire la différence face à une défense bien regroupée.
La saison dernière le duo De Melo-Hazard fonctionnait à merveille. Car le détonateur belge utilisait De Melo, s'en servant de relais pour perforer les défenses adverses. A Lille aujourd'hui, personne n'a ce pouvoir de percussion. Et De Melo devient presque inutile. Un joueur comme Marvin Martin , auteur de passes décisives à la pelle avec Sochaux, a besoin d'un attaquant qui fasse des appels, prenne la profondeur. Plus le profil d'un joueur comme Nolan Roux. Mais comme il est en pleine crise de confiance...
+ Des cadres en plein doute
Franck Béria, qui a accepté de rendre service à tous les postes en défense depuis le début de la saison, était sur le banc mercredi. Rudi Garcia lui a préféré le jeune Lucas Digne, vrai gaucher, pour le poste de latéral gauche. Un camouflet pour ce cadre du vestiaire, toujours prêt à aller au combat. La pilule va être dure à avaler. Il a au moins échappé au naufrage.
Un autre cadre, Mathieu Debuchy, ne semble pas, malgré les dires de ses partenaires et de son entraîneur, avoir digéré son transfert raté à Newcastle.
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Le milieu de Lille Mathieu Debuchy lors du match de Ligue des champions fate au BATE Borisov, à Villeneuve d'Acsq, le 19 septembre 2012.
Nolan Roux, très bon la saison dernière à son arrivée de Brest, n'a sans doute toujours pas compris pourquoi Garcia lui avait soudainement préféré De Melo, de retour de blessure, pour le poste de N.9. Et ce, même si le Brésilien s'est ensuite très bien entendu sur le terrain avec Hazard.
Mais le vent pourrait vite tourner pour Roux, entré à la pause. De Melo de son côté, remplacé après 45 minutes transparentes, a sans doute rejoint le club des frustrés.
+ Un calendrier loin d'être clément
En championnat, c'est Lyon, invaincu et revanchard cette saison, qui se déplace dimanche au Grand Stade. Une défaite et Lille serait à 10 points de l'OL, au moins neuf de Marseille et sans doute six de Paris, parti pour tout emporter sur son passage. Autant dire que la perspective d'un podium s'éloignerait.
En C1, ce sera Valence, le 2 octobre en Espagne. L'ancien Lillois Adil Rami , exclu à Munich, sera suspendu. Mais Valence c'est aussi, et surtout, Roberto Soldado, redoutable attaquant formé au Real Madrid qui a récemment fait son retour en équipe nationale. L'équipe espagnole, battue à Munich par le Bayern, voudra en plus se racheter dans son stade Mestalla.