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© AFP/Franck Fife
L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic
contre le Barça, le 2 avril 2013 à Paris
Zlatan Ibrahimovic , qui a quitté Barcelone en 2010 en claquant la porte et en conflit ouvert avec l'entraîneur Pep Guardiola un an seulement après avoir rejoint l'institution catalane, revient mercredi au Camp Nou avec le Paris SG, sur les lieux de son crime de lèse-majesté.
L'histoire avait pourtant tout de l'idylle à venir quand elle commence à l'été 2009, tant l'attaquant suédois rêvait depuis toujours de rejoindre les Blaugranas. Sa passion se renforce même au fur et à mesure que les discussions traînent entre l'Inter Milan et le Barça, comme il l'a raconté dans son autobiographie.
Les débuts d'"Ibra" en Catalogne sont mêmes idéaux, avec sept buts lors des huit premières journées. Mais rapidement, le caractériel avant-centre va déchanter, accusant son entraîneur, qui lui avait demandé lors de leur premier entretien de "garder les pieds sur terre", de préférer l'éclosion de Messi à l'expression de son propre talent.
"Guardiola préférait chouchouter Messi, il ne me regardait même pas. J'étais une Ferrari conduite comme une Fiat. A un moment, j'ai même pensé à arrêter ma carrière", a-t-il même écrit alors qu'il s'apprête à retrouver la majestueuse enceinte en quart de finale retour de cette Ligue des champions qu'il n'a jamais remportée.
"Tu n'as pas de couilles. Tu te chies dessus devant Mourinho. Va te faire f..... !", envoie-t-il encore à son entraîneur après l'élimination en C1 face à l'Inter.
Le divorce est alors consommé et "Ibra", qui reproche également aux gentils Xavi et Iniesta d'être "sages comme des bons élèves", ne va commencer que deux des huit derniers matches de Liga.
Comble de malchance, il a choisi le mauvais club le mauvaise année, car c'est l'Inter qu'il venait de quitter qui a été sacrée cette année-là alors que le Barça, champion d'Europe en 2009, a attendu qu'il parte pour récidiver en 2011.
"Individualiste dans son jeu"
Buteur lors du 2-2 du match aller la semaine dernière (son 5e but seulement en match à élimination directe en C1) "Ibra" nourrira mercredi autant un sentiment de revanche qu'un espoir de qualification.
Statistiquement, son passage à Barcelone n'est pourtant pas une infamie avec 21 buts marqués en 45 matches toutes compétitions confondues, dont 16 en 29 matches de championnat.
© AFP/Josep Lago
Zlatan Ibrahimovic
écoute son entraîneur du Barça Pep Guardiola lors d'un match amical contre l'AC Milan au Camp Nou à Barcelone, le 25 août 2010
"Il avait marqué beaucoup en première partie de saison, s'est souvenu son ex-coéquipier Piqué sur Canal+ avant le match aller. Après, ce sont des décisions de l'entraîneur. Guardiola a préféré faire confiance à d'autres joueurs et Zlatan s'est vu dans un second rôle, pas dans le premier rôle qui lui plaît. Et il n'a pas obtenu ce qu'il voulait".
"Nous savons qu'il est individualiste dans son jeu, qu'il a besoin d'être au coeur de l'équipe et au Barça, ce rôle était déjà pris par Messi", a-t-il aussi déclaré sur Terra.es.
Si "Ibra" est déjà revenu au Camp Nou en 2012 avec l'AC Milan, c'est en revanche la première fois qu'il n'aura pas à y recroiser son ancien entraîneur puisque celui-ci s'est accordé une année sabbatique.
Tout miel, le Suédois avait d'ailleurs changé de tonalité avant les retrouvailles la semaine dernière, animant avec humour la conférence de presse d'avant-match.
"Le Barça est sans doute la meilleure équipe actuelle et probablement la meilleure équipe à avoir jamais joué sur cette planète", avait-il d'abord dit à propos de son ancien club avant de répondre à la question de savoir si Messi était le meilleur joueur du monde.
"Il a gagné tous ces Ballons d'Or. Peut-être qu'ils devraient lui donner le nom de Messi et ne plus l'appeler Ballon d'Or parce que je pense qu'il va encore le gagner quelques fois. Il bat tous les records qui existent. Le meilleur de tous les temps, je ne sais pas. C'est dur à dire. Il faut qu'il prenne sa retraite avant d'en parler. Tant qu'il sera en activité, ce sera dur à dire".