Happy Birthday : |
© AFP/Glyn Kirk
L'attaquant belge de Chelsea, Eden Hazard
(noir) déborde le joueur de Queens Park Rangers Andrew Johnson (blanc) en match de Championnat d'Angleterre, le 15 septembre 2012
Eden Hazard , la nouvelle coqueluche de Chelsea, va devoir montrer mercredi en Ligue des champions face à la Juventus d' Andrea Pirlo , une référence en milieu de terrain de douze ans plus âgée que lui, que ses débuts tonitruants en Premier League ne doivent rien à la chance.
Le jeune Belge de 21 ans n'a eu besoin que de quelques semaines pour justifier les 40 millions d'euros versés à Lille par les "Blues" pour remporter les enchères au détriment de nombreux concurrents, dont les deux Manchester.
Placé juste derrière l'attaquant de pointe Fernando Torres , à qui il a redonné la joie de jouer, Hazard a été impliqué dans sept des huit buts marqués en quatre matches par les leaders du Championnat en donnant pas moins de six passes décisives et en marquant lui-même une fois.
Avec ses dribbles, ses courses multiples, son coup d'oeil et la précision de ses ballons, le natif de la Louvière s'est imposé comme le chef d'orchestre d'une équipe qui peinait à faire le jeu la saison dernière.
Seul bémol, les adversaires s'appelaient Wigan, Reading, Newcastle et QPR, soit, à l'exception peut-être des "Magpies", des clubs qui ne devraient pas figurer en haut du tableau à la fin de la saison.
Hazard aura l'occasion de lever cette réserve en relevant le défi d'un des plus brillants créateurs de sa génération.
Car Pirlo, qui avait commencé sa carrière dans la même position que le Belge avant d'opérer un fructueux repositionnement un cran en arrière, ne fait pas ses 33 ans, malgré la barbe qu'il s'est laissé pousser pendant les vacances.
Considéré comme vieillissant après un Mondial-2010 raté, l'homme de Brescia a au contraire atteint de nouveaux sommets tant avec la Juventus, à qui il a permis de récupérer le titre dès sa première saison, qu'avec la Nazionale. C'est lui qui a porté l'Italie en finale d'un Euro où il a marché sur l'eau.
A tel point que les supporteurs de l'AC Milan se demandent pourquoi leurs dirigeants ont laissé filer celui qui avait fait leur bonheur depuis dix ans, contribuant notamment à deux victoires en Ligue des champions et à deux Scudetti.
© AFP/Fabio Muzzi
Le milieu de terrain de la Juventus Andrea Pirlo
(2nd plan) vient féliciter son coéquipier monténégrin Mirko Vucinic qui a marqué un but lors du match de Championnat d'Italie contre le Genoa, le 16 septembre 2012
Son début de saison semble montrer que Pirlo reste dans d'excellentes dispositions. Le patron de la Juve a disputé l'intégralité des trois premiers matches de Championnat qui se sont soldés par autant de victoires sur Genoa, Udinese et Parme.
Même si son bilan statistique est moins impressionnant que celui de son futur adversaire - une seule passe décisive contre l'Udinese -, le maître à jouer de la Nazionale a continué à distiller des ouvertures lumineuses, comme toujours en toute sobriété.
Ses supporteurs ont bien noté de petites maladresses et quelques pertes de balle, vite pardonnées à un joueur qui a fait de l'excellence sa norme. C'est bien sur l'"homme qui parle avec les pieds", selon l'expression de Marcello Lippi , qu'ils comptent pour redonner à la Juventus son lustre européen.