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© AFP/Christof Stache
L'entraîneur espagnol du Bayern Munich, Pep Guardiola, sur la ligne de touche lors du match de Bundesliga contre Hanovre à l'Allianz Arena à Munich, le 14 septembre 2013
Près de 17 mois après sa dernière apparition avec Barcelone, Pep Guardiola effectue un retour très attendu en Ligue des champions, mardi contre le CSKA Moscou, aux commandes d'un Bayern Munich qui n'a pas encore trouvé le plein régime d'un tenant du titre.
Cette première sortie européenne sous couleurs bavaroises est pour le Catalan de 42 ans l'occasion de lever quelques doutes nés après les deux dernières prestations sans éclat (1-1 à Fribourg et 2-0 contre Hanovre) en Bundesliga, contraignant la Grande Maison à rester dans l'ombre d'un Dortmund parfait jusqu'à présent.
"C'est le début de saison. Il y a un nouvel entraineur, ils ont tout gagné... C'est normal", a estimé Guardiola lundi en conférence de presse, préférant retenir la bonne prestation "en seconde période contre Hanovre" et la volonté de son groupe de "corriger les erreurs pour s'améliorer".
Même la salve de critiques tirée par le directeur sportif Matthias Sammer, reprochant aux joueurs un "jeu léthargique" et "sans émotions", ne semble pas avoir entamé la confiance de l'entraîneur au palmarès gargantuesque (14 trophées dont la C1 en 2009 et 2011), qui a conservé une aura intacte auprès de ses patrons.
"Matthias est émotionnel comme moi. C'est une personne très importante dans le vestiaire mais le plus important c'est que les joueurs font ce que je leur demande", a-t-il assuré, estimant que les interventions de l'encadrement sont dans la culture allemande: "En Espagne, ce serait un problème!"
L'arrivée en Bavière de "Pep" avait suscité autant d'enthousiasme que de questions, surtout après un triplé historique sous la houlette de Jupp Heynckes .
© AFP/Odd Andersen
L'entraîneur espagnol du Bayern Munich, Pep Guardiola, célèbre la victoire contre Chelsea en Supercoupe de l'UEFA à Prague, le 30 août 2013
Le bilan après un trimestre est plutôt positif, avec notamment une première Supercoupe de l'UEFA conquise fin août face à Chelsea, faisant oublier l'échec en Supercoupe nationale un mois avant à Dortmund.
Le passage au 4-1-4-1, en lieu et place du 4-2-3-1 de Heynckes, a fait douter certains joueurs confirmés comme Bastian Schweinsteiger et Thomas Müller, avant que tous ne s'accordent à vanter les fabuleuses idées de leur nouveau guide, celles qui doivent concrétiser une ère de domination européenne.
"Il faut du temps", n'ont cessé de répété les dirigeants. Reste que le groupe n'a visiblement toujours pas digéré ce nouveau système et ne produit pas la domination sans partage attendue en Bavière.
D'autant que Guardiola est confronté aux absences sur blessures des Mario Götze et Thiago Alcantara, deux pièces qu'il avait réclamées et obtenues par sa direction contre un pactole de plus de 50 ME, ainsi que celles de Javi Martinez et Bastian Schweinsteiger .
Même si Franck Ribéry est dans une forme époustouflante, justifiant à chaque sortie son statut de N.1 européen, et Arjen Robben a retrouvé ses jambes de 20 ans, la production offensive n'est que de 9 buts après 5 journées de championnat là ou le groupe de Heynckes en avait planté 17 la saison dernière!
"On est prêt pour la Ligue des champions", a assuré Guardiola. Il ne reste plus qu'à le prouver mardi dans l'Allianz Arena afin d'éviter que le ciel ne s'obscurcisse...