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Implacables vainqueurs d'Arsenal (3-1) à l'Emirates Stadium mercredi en 8e de finale aller de la Ligue des champions, Monaco et son entraîneur portugais Leonardo Jardim ont démontré que rien dans leur saison européenne n'était dû au hasard.
. Une efficacité impressionnante
Leonardo Jardim a eu besoin de deux défaites en L1 (Lorient 1-2 et Bordeaux 4-1) lors des deux premières journées pour réajuster son projet de jeu. D'une équipe valorisant la possession de balle, il a transformé ses hommes en "reptiles", comme l'a dit avant la rencontre Arsène Wenger. "Elle va essayer de nous absorber pour mieux nous tuer", prédisait-il. Ce fut le cas. Monaco est une équipe au sang froid, capable d'épuiser son adversaire à force de défendre, puis d'attaquer et de l'emporter.
Sur le plan défensif, Monaco est redoutable. Ses deux seuls buts encaissés sur la scène européenne en font la meilleure défense de la compétition. A chaque match, les faits corroborent les statistiques. Avec n'importe quelle ligne défensive devant lui, Subasic demeure serein. "On a été très fort défensivement en première mi-temps, souligne Jardim. Ensuite, on a profité des espaces."
Car, à son efficacité défensive désormais reconnue, Monaco a su, à Londres, ajouter l'efficience offensive. "En Ligue des champions, il y a beaucoup plus d'espaces qu'en L1, assure Anthony Martial. On a réussi à faire notre jeu, à se créer des occasions. Et il y a eu la finition, c'est le plus important."
. Un état d'esprit remarquable
Pour parvenir à un tel résultat, Jardim n'a jamais dévié. Au quotidien, il montre à chacun qu'il est important. Mais moins que le collectif pour lequel il doit faire preuve d'abnégation. Il dit aussi que le plus important est toujours à venir. Il n'est d'ailleurs pas homme à se laisser griser. Et quand il lance: "Ce n'est pas notre plus grosse victoire en Ligue des champions", l'effectif comprend qu'il faut passer à autre chose. A la double confrontation contre le PSG, en L1 dimanche (21h00), puis en Coupe de France, mercredi prochain.
Son capitaine d'un soir, Nabil Dirar, lui emboite d'ailleurs le pas. "On a eu un peu de chance, souligne le Marocain. On n'est pas encore qualifié, même si on a un pied en quart. Il faut rester concentré. Arsenal est une grande équipe à ne pas sous-estimer. Et puis un grand match nous attend ce week-end."
Jeunes ou plus expérimentés, la grande majorité des joueurs adhèrent à ce discours. D'autant que les victoires s'enchaînent et que chacun est valorisé individuellement. Jusqu'au plus haut sommet de l?État monégasque, cela se remarque. Ainsi le Prince Albert, qui a vécu "une soirée historique où tout a fonctionné à merveille" a vu: "Une équipe de Monaco très déterminée et bien organisée. C'est le genre de match porteur d'espoir pour la fin de saison et pour l'avenir."
. Une direction vindicative
Avant le match, Vadim Vasyliev, vice-président monégasque, se délectait de pouvoir "montrer et promouvoir" le nouveau projet du club. Dès la fin de la rencontre, il se montrait plus acerbe. "C'est formidable, lâche le Russe. On a donné la réponse à ceux qui ne croyaient pas à notre projet. C'est aussi pour vous, les médias, qui avez tué ce projet en début de saison." Puis, il enchaîna sur Jardim: "Je suis fier pour l'équipe et l'entraîneur, qui a donné la réponse sur les interrogations sur sa venue."
Enfin, Vasyliev a évidemment loué son président. "Je suis très content pour le Prince et le président (Albert II et Dmitry Rybolovlev ont assisté à la rencontre côte-à-côte, ndlr), qui ont vécu des moments incroyables. Le président a beaucoup donné pour la possibilité de cette victoire. C'est une belle récompense."